La nef du crépuscule – Robin Hobb

J’ai Lu, Février 2002, 414 pages

Troisième tome de cette merveilleuse saga que je découvre en 2012.
Les Six-Duchés sont toujours en proie aux attaques des Pirates Rouge.
Vérité, le Roi-servant, artise du mieux qu’il peut pour tenir l’ennemi éloigné. D’autre part, la construction de la flotte arrive à son terme. Les bateaux vont pouvoir partir en mer, pour combattre les pirates.
Après plusieurs attaques, une solution lui apparaît comme la seule possibilité de s’en sortir : partir à la recherche des Anciens. Ceux-là même qui avaient apporté leur aide contre des attaques ennemies dans le temps de jadis.
Fitz, toujours plus fidèle à son roi et son roi-servant, n’hésitera pas à se mettre entre parenthèse pour la sauvegarde de Castelcerf.
Car Vérité parti, Royal, son frère cadet, s’offre une voie royale au palais!
D’un autre côté, le bon vieux Roi Subtil n’est pas au meilleur de sa forme.
Remue-ménage, love et rebondissements au programme de ce tome 3!

Impossible de résumer l’intrigue de ce livre sans en spoiler le contenu des précédents. Maintenant, il est évidemment plus intéressant de donner son avis sur une lecture, que d’uniquement en faire un résumé.
Trêve de blabla, passons aux choses sérieuses…

Mon avis:
Dieu que c’est bon! Telle une glace au chocolat, un Big Mac, ou un Spare ribs à volonté (de chez Amadéo à Bruxelles), cette série m’enchante. Je ne regrette qu’une chose, ne pas l’avoir découverte au moment de sa sortie, pour me délecter de l’attente entre la sortie des différents tomes.
Certes, j’ai la chance de pouvoir dévorer la saga à la vitesse de l’éclair sans contrainte, mais j’aime déguster. En garder un peu pour plus tard (euh non, je ne dors pas avec des os de porc sous l’oreiller!).
Et puis, c’est vrai que l’attente peut-être agaçante, mais c’est aussi grâce à elle que notre envie de découvrir/vouloir une chose augmente.
Dans ce troisième tome, évidemment le héros grandit, s’affirme petit à petit; tout en ayant toujours les comportements impulsifs d’un ado. Fitz est vraiment un chouette héros. Il n’est pas tout beau-tout gentil; mais il semble juste et honnête. On sent qu’il se bat pour une cause. Sa motivation fait partie des moteurs de cette histoire.
On apprend également à découvrir de “nouveaux” personnages (Kettricken, par exemple, qui a intégré le récit au tome précédent), mais aussi certains Ducs. Et on approfondit la connaissance des personnages présents depuis le début.
Hobb ne nous livre pas d’un coup d’un seul, ses personnages sur un plateau d’argent. Elle les fait évoluer au fil de la série. Et c’est vraiment agréable. On pense cerner une personne, mais en fait, celui-ci cache encore bien des ressources. Ceci sans tomber dans des éléments futiles ou superficiels qui n’apporteraient rien à l’histoire.
On sent vraiment qu’il y a une construction stratégique dans son cheminement. C’est pensé.
Et donc, Ô toi, lecteur, qui pensait détester Royal… et bien, tu n’es pas au bout de tes surprises!
C’est vrai que depuis le début, ce type est imbuvable… mais ce n’est que l’ombre de ce qu’on pourrait imaginer, je pense.
Je me prends au jeu de le haïr… évidemment je n’ai pas envie de l’assassiner réellement, car c’est tout de même un anti-héros qui fait avancer le récit, qui participe aux rebondissements.
En tout cas, Robin Hobb a bien réussi son “méchant” du moment (je suppose que l’on va en croiser d’autres).

Que dire de plus, par rapport à la chronique du second tome?
Le style de l’auteur est toujours aussi agréable. Elle distille petit à petit les fils de son intrigue, sans balancer la pelote d’un coup. Elle a su me tenir en haleine tout au long des 400 pages. A aucun moment, je ne me suis ennuyée. Tous les passages semblent importants et apportent leur pierre à l’édifice. Son traitement des personnages est toujours intéressant. On n’est jamais sûr de pouvoir se fier à notre premier avis. On les découvre peu à peu et ils conservent toujours une part de mystère quant à leurs comportements. L’enchaînement des évènements apporte un bon rythme : ni trop rapide, ni trop lent. L’histoire est “complexe”, mais on y voit clair. Peu familière de ce genre d’univers (j’ai lu très peu de fantasy auparavant, et jamais de ce type), je m’y retrouve assez facilement.

Bref, une troisième lecture qui me fait brûler de lire la suite. Pourvu que ça dure!

Ma note : 4,5 étoiles

Ps : Mention spéciale aux couvertures de l’édition J’ai Lu que je possède… elles sont vraiment à chier 🙂

2 commentaires sur “La nef du crépuscule – Robin Hobb

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  1. J'approuve, c'est bien difficile de résumer l'intrigue 😀
    Ahah moi aussi j'aurai pu faire une comparaison avec la bouffe (parce que j'aime ça) mais j'ai choisi un truc ultra poétique de feuilles et de tourbillon 😉
    Oui j'aime bien Kettricken, on en a beaucoup appris sur elle au tome précédent, cette fois, je trouve que l'accent a été davantage mis sur Burrich, non ?
    Rah mais j'approuve à 100% : quelle sal*perie ce Royal, sans mentir !
    Ah c'est vrai que j'ai vu mieux niveau couv' 😀 Moi je n'ai même pas mise celle de l'édition que j'ai lue, car c'est de la collection Piment et si elle n'est pas nulle en soi, l'intérieur oui. Pas de faute, mais mise en page qui laisse plus qu'à désirer.

  2. Zut, je n'ai pas encore pris le temps d'aller lire ta chronique!
    C'est vrai que dans ce tome, Burrich prend plus "d'importance" (quoiqu'il en avait déjà, vu qu'il était responsable de Fitz, mais là il a un vrai rôle à lui).
    Je ne comprends vraiment pas ce qui leur a pris pendant la réflexion sur les couvertures… Ils ont dû faire un AVC pendant le brainstorming….
    Je ne connaissais pas Piment, mais je vois que ça vient de France Loisir. J'aime pas trop ces éditions en fait (chez nous c'est Belgique Loisir ;-). Il y a aussi Le grand livre du mois).
    T'as toute la collection dans cette édition?
    Entre l'édition que je lis et la nouvelle, J'ai Lu a changé ses couv'. Je pense qu'elles sont un peu mieux.

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