❢ Le septième opus de la série Armand Gamache, créée par l’autrice canadienne Louise Penny, nous entraîne dans le monde de l’art. Du travail à l’exposition, en passant par la jalousie et les coups-bas. Sans oublier, un corps inconnu retrouvé dans le fond d’un jardin. Une illusion d’optique est centré sur le personnage de Clara Morrow, et lève le voile sur certaines vérités cachées, inavouables.
❢ Ce tome fait suite à un épisode sombre de la série. On sent que les enquêteurs restent marqués par les évènements passés et que le tome précédent est une sorte de charnière. Même si l’intrigue prend court, en partie, dans le cadre bucolique du village de Three Pines, la tension monte, l’atmosphère est électrique et il en faudra peu pour faire exploser la marmite.
Flash-back
❢ Je fais un bond dans le temps pour revenir sur cette lecture qui date de fin 2021. Ce qui, finalement, est raccord avec l’histoire, car celle-ci nous entraine aussi dans le passé de Clara. Son évolution dans le monde de l’art, va nous renvoyer à son histoire, et notamment ses liens avec la victime. Toutes les excuses sont bonnes pour justifier la procrastination.
❢ Comme d’habitude, les soupçons sont disséminés sur plusieurs têtes, et jusqu’au twist final, il sera difficile de deviner “qui a fait le coup”. A nouveau, j’ai passé un bon moment de lecture et je compte continuer la suite –enfin du moins à ce moment là, vu que je viens de terminer le tome 10. L’intrigue est bien ficelée et ça reste toujours un bon page-turner. Je suis toujours accrochée également au récit parallèle qui concerne la vie personnelle et l’évolution des protagonistes. Le cadre est toujours très bien soigné et le lecteur est vraiment projeté dans le décor. C’est assez immersif. Et en ça, ça reste une bonne série à lire sous un plaid avec un thé fumant.
Cosy, mais attention à ne pas en faire trop
❢ Bref, j’aime bien retourner à Three Pines et retrouver ses habitants. Néanmoins, certaines choses me font un peu tiquer, comme le sentiment que l’intrigue est étirée –trop étirée- pour faire durer le plaisir. C’est agréable de se faire balader jusqu’au bout, mais je me sens parfois flouée quand je n’ai pas accès à certains indices que je devraient découvrir de par le point de vue adopté dans la narration. J’ai un peu l’impression que des règles sont posées (“aujourd’hui on sera en point de vue interne”), mais celles-ci changent en cours de route (“ok tu es dans sa tête, mais tu n’auras pas cette information maintenant”, pour au final nous la dévoiler deux pages plus loin).
❢ Au niveau des descriptions, je trouve l’auteur de plus en plus caricaturale. Elle est parfois insistante sur le physique de ses personnages et donne l’impression de les réduire à ce trait –Myrna est grosse, Gabri est gros et Clara aussi un peu en fait. On pourrait se demander si elle ne nourrit pas une haine pour certains d’entre eux en leur prêtant des réflexions ou des attitudes désagréables –Jean-Guy?! On sent qu’elle veut faire naître un sentiment envers les protagonistes, mais la manière est parfois un peu maladroite ou grossière, pas subtile –Peter, on en parle?
❢ Série bucolique, les enquêtes d’Armand Gamache, est un bon divertissement de l’esprit pour celleux qui ne veulent pas se prendre trop la tête et se laisser bercer par une intrigue plutôt bien menée, un peu tarabiscotée mais pas trop, avec un petit côté “Agatha Christie”.
TITRE : Une illusion d'optique - Armand Gamache #7 AUTEUR : Louise PENNY Babel Noir - 2019 (VO:2011) 432p
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C’est un peu le problème des longues séries : on finit par devenir plus exigeant parce qu’on se lasse un chouïa, on connait bien l’univers posé par l’auteurice et à côté de ça, l’auteurice peut se mettre à tourner un peu en rond ou en longueur ^^
Oui! Soit les petits defauts existaient deja et on ne faisait pas attention… ou ils sont accentués. Ou alors, l’auteur se lache 😉