Marion, secrétaire à l’institut médico-légal de PAris, est éloignée pour sa sécurité par la DST. Elle est à l’origine d’un scandale politique à l’insu de son plein gré. Elle est exilée au Mont Saint-Michel où elle est confiée à la Soeur Anne. Celle-ci fait partie d’une fraternité établie dans l’abbaye du Mont. Là-bas, elle va faire la connaissance des autres membres de cette confrèrie.
Afin de se rendre utile et d’occuper ses journées, un des moines l’emmène à la bibliothèque d’Avranches pour y faire du classement. Pas très enchantée par cette occupation, Marion va faire une découverte intéressante. Sous la couverture d’un roman d’Edgar Allan Poe se cache le journal d’un détective britannique, datant de 1928. Secrètement, elle va emporter ce livre et se plonger au coeur de son histoire : une série de meurtres, horribles, qui touchent des enfants du Caire.
L’intrigue la gagne, la curiosité la tient en haleine et plus encore depuis qu’un mystérieux inconnu lui fait savoir qu’il souhaite récupérer le fameux carnet de Jeremy Matheson.
Maxime CHattam nous propose une histoire à deux bandes : d’une part, le mystère qui entoure l’exil de Marion, d’autre part, l’enquête de Jeremy Matheson, près de 80 ans plus tôt au Caire.
Deux lieux totalement opposés, tant par leur situation géographique que par leur climat. Une femme célibataire, dans la fleur de l’âge d’un côté. Un jeune détective solitaire et mystérieux de l’autre.
Même si cette histoire n’a rien à voir avec la trilogie sur le mal, on reconnait bien sa marque. Le héros, seul et torturé, sombre et mystérieux, est un personnage récurrent. Une zone d’ombre plane sur ce thriller. Le secret est partout et même sur la fin déroutante. Le lecteur est totalement pris au jeu. Très vite, Marion est effacée. Son “aventure” devient un prétexte à la lecture du journal de Matheson. On en vient au même raisonnement qu’elle. On a envie de faire des recherches pour en savoir plus sur cette enquête, puis on repense que seule Marion pourrait faire ces recherches, l’histoire dans l’histoire étant une fiction.
A la fin, l’auteur laisse plusieurs portes ouvertes sur l’interprétation de la conclusion. Le lecteur se fait sa propre opinion. Chattam nous invite à rejoindre son site internet pour en savoir plus.
Il ne nous donne pas ouvertement sa version, mais nous réponds par énigme. En fouillant un peu dans “le labo” et en lisant ses commentaires (making-of), on trouve quelques indices nous indiquant son orientation.
Un roman qui entame une transition entre la trilogie sur le mal et ses ouvrages futurs. Un livre un peu plus court que les précédents. Mais une histoire assez prenante.
Les descriptions des lieux sont intéressantes et témoignent d’un grand travail de “visionnage” et de préparation de ses écrits.
Et je n’ai toujours pas réussi à répondre à l’enigme. Et toi?
L’énigme à propos de la fin?
Chattam donne des indices sur son site… mais ça ne m’a pas vraiment aidé beaucoup…
C’était un lien entre une phrase de la préface, et quelque chose que le vieux monsieur (dont j’ai oublié le nom) dit pendant l’histoire… un peu vaste…
mais si tu trouves…
Justement j’ai reparcouru le livre pour trouver cette fameuse phrase et je ne vois pas le lien avec la magie des mots. Un moment il dit juste : “Vous l’aviez sous les yeux tout le long de votre lecture”. Et après il sort une photo de la pochette du livre. Mais je trouve çà super gros.
Attention ces commentaires pourraient spoilier l’histoire!!!
oh làlà… oui mais maintenant… ça devient plus vague pour moi…
La photo serait-celle du vieil homme, mais dans son jeune temps (ça s’appelle une tentative de ne pas tout spoilier…)
Je ne pense pas que l’on spoilie 😉 puisque nous même ne savons pas le vrai meurtrier 🙂
Et çà amènera peut être les futures lectrices à faire attention pendant leur lecture et remarquer un détail que nous n’avons pas vu 😉
AVIS à tous les lecteurs!!!
Celui qui trouve LA solution… venez vous exprimer ici!! 😉
pour moi, la solution est claire. L’auteur dit que la magie des mots est la clef. Il veut dire que l’hitoire du caire est fausse et que le seul but de la DST est d’introduire le doute dans la tête de Marion. C’est d’ailleurs ce que Joe lui dit. Il veut le enlever cette histoire de sa tête.
Philippe>Merci pour l'éclair de lucidité!! euh maintenant je vois plus ou mois… mais ça fait tellement longtemps que c'est devenu un peu flou.
En tout cas, je me souviens avoir été happée par l'histoire au Caire, quasi au point de faire des recherches sur internet à propos du héros…
Hey, je pense avoir, trouvé, mais je vois pasoù ca nous mêne, à la fin le vieux Joe dit : Si j'étais MAGICIEN, je vous enleverais cette histoire de la tête..
Hello Anonyme… est-ce que tu sais me remettre le contexte… je vois pas bien cette histoire de magicien.
Puis euh… me souviens plus du rôle du vieux 😉 (euh un témoin de l"histoire… argh mémoire qui flanche 😉 )
bonjour, moi je crois que la solution de l'enigme est ecrite à la fin de la page 189, georges dit: des secrets toutes les familles en ont, jusqu'a nulle autre place ne pourrait convenir. Je crois que l'indice de chattam avec la magie des mots est relatif l'aspect poetique pour imager que les brumes du mont blanc masquent la verite alors que le soleil du caire, lui donne la verite. donc la reponse est la verité est ce qui est ecrit dans le livre. Qu'en pensez vous
Bin euh… moi je me souviens plus 😉
Donc… ça voudrait dire que toute l'histoire du héros en Egypte, n'est pas une histoire mais la réalité. (euh si je me souviens on fait croire à la réalité, mais qu'en fait c'est une fiction qui serait en fait une réalité… bouhhhhhh compliqué tout ça 😉
enfin après autant de temps!
La réalité c'est celle de Marion, dans le récit de Jeremy et Azim qu'elle imagine pour s'occuper. Sinon, comment aurions-nous une description des faits et gestes de chacun d'entre eux pris séparément, si ce n'était pas par celle qui crée l'histoire ??
Bonjour Jean-Luc,
ça fait longtemps que j'ai lu ce bouquin. Il faudrait peut-être que je le relise pour voir si ça m'apparait plus clairement.
A mon souvenir, votre raisonnement peut bien coller, oui.
Merci de la visite!
Bonjour je viens de finir le livre et je m'interroge comme vous.
Je viens apporter ma pierre à l'edifice, je crois me souvenir que Marion trouve cela bizarre que Jérémy puisse aussi décrire les sentiments d'Azim, comme si il etait les deux à la fois. Ça serait peut-être le signe que l'histoire du Caire a été inventée
Bonjour, et merci pour le passage!
Avec toutes ces petites pierres, je vais devoir le relire ce bouquin 🙂
7 ans après, j'en garde encore un très bon souvenir… même si l'histoire est devenue plus floue.