Rosmary’s baby – Ira Levin

Un livre qui donne des frissons, autant que son adaptation sur grand écran par Roman Polanski en 1968.

Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

Pavillon poche, 19/05/2011, 356p.

❢ Guy et Rosmary, un jeune couple, emménagent dans un bel et grand immeuble de l’Upper West Side
new-yorkais. L’appartement a tout pour plaire et leurs voisins sont on ne peut plus charmants. Une douce euphorie gagne rapidement le couple, surtout depuis qu’ils ont appris qu’ils allaient bientôt avoir un bébé. Un évènement qui ravit également leurs voisins qui se montrent vraiment prévenants.

Néanmoins, un certain malaise envahit Rosmary. Elle est sujette à des rêves plutôt malsains et supporte de moins en moins les attentions intempestives des deux petits vieux.

Et mon avis, vous voulez le tremper dedans?

❢ Avec Rosmary’s baby, Ira Levin apporte à la littérature fantastique un beau roman effrayant. Le cadre de base semble banal, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Les lieux les plus anodins sont souvent les plus terrifiants dans ce genre de littérature. 

Le point de départ de l’intrigue est également assez passe-partout. Un jeune couple qui emménage dans une nouvelle habitation, des voisins sympas, un avenir qui semble rose.
Ira Levin propose une entrée en matière assez calme, néanmoins, il fait déjà passer quelques éléments qui mettent mal à l’aise.
En effet, le rêve va vite virer au cauchemar. Des cauchemars qui sont notamment à la base du malaise qui va s’immiscer dans la tête de Rosmary.
L’intrigue va crescendo et plonge le lecteur dans une ambiance de plus en plus malsaine (et donc, au 12ème malsain énoncé, je gagne un pin’s).

❢ Côté personnages, on est également bien servi. Ambiance années 60 garantie. Rosmary est une gentille maîtresse de maison un peu naïve. Elle obéit sagement à son mari, elle est polie avec se vieux voisins gentils. Mais quand tout va partir en sucette, on sent bien la torture mentale à laquelle elle est soumise. On assiste impuissant à son calvaire. Les voisins ne sont pas en reste non plus. D’apparence très correcte, on va vite sentir qu’il y a quelque chose de bizarre derrière. Les côtoyer, même à travers des phrases, fait naître chez le lecteur un certain….malaise.

❢ En bref, je garde un assez bon souvenir de cette lecture. Le style de l’auteur est abordable. J’y ai trouvé quelques fois certaines longueurs, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier le bouquin. Levin réussit à plonger son lecteur dans une ambiance terrifiante. Avec des ingrédients “quotidien”, il créé une histoire de maison hantée qui fait vraiment peur. Je pense aussi que Polanski a bien rendu l’atmosphère du bouquin dans son film.