TITRE : J’ai sauvé la vue d’une star d’Hollywood
AUTEUR : Laurent Bénégui
Editions : Julliard
Parution : 3 avril 2014
344 pages
Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?
❢ Laurent Labarrère est scénariste pour une série télé assez populaire. Pour pimenter le tout, son équipe de scénaristes est dirigée par son ex-femme. La rupture est assez récente-pris la main dans le sac avec une jeune stagiaire sur le plateau de tournage- mais une paix cordiale est instaurée entre-eux, tant qu’il continue à payer les traites du loft familial, pour le bien-être de leurs filles évidemment. Jusqu’au jour où, Laurent se voit écarté de l’écriture de la série. Une pilule que Laurent digère plutôt mal. Un déclencheur qui n’est que le début d’une suite de péripéties qui va mouvementer la vie de notre auteur et l’amener à rencontrer un truand russe.
Et mon avis pour tremper dedans?
❢ J’ai sauvé la vie d’un star d’Hollywood est selon moi, un roman “prétexte”. Je m’explique. L’auteur prend un contexte de base pour démarrer son histoire, mais on se retrouve bien vite dans une succession de péripéties et de situations loufoques qui impactent notre héros. Les gags prennent ensuite le pas sur l’histoire principale, même si le fil rouge est toujours bien suivi. Un roman bonne humeur.
❢ Ici le point de départ, c’est notre scénariste qui perd son gagne pain. Laurent Labarrère est un héros assez sympathique et attachant. Loin d’être parfait, ce n’est pas un malotru non plus, juste un type normal qui va vivre une situation plutôt extravagante de par sa rencontre avec un truand russe. On aurait d’ailleurs tendance à se dire que le gars n’a vraiment pas de bol et qu’il devait être “Pierre Richard*” dans une autre vie. Du côté du vilain, le personnage est plutôt bien campé également : caricature de truand bling-bling, Boris cache une sous-couche qui fera également sourire.
La rencontre des deux personnages fait évidemment des étincelles.
❢ Le récit est raconté par notre héros principal, Laurent Labarrère, et le texte est donc écrit en “je”-voire en “il” quand il évoque les passages évoqués par Boris. Il alterne habilement les descriptions et les dialogues, ce qui donne un bon rythme au roman. L’écriture est légère, simple; c’est une langue de tous les jours.
Néanmoins, j’ai un petit bémol par rapport aux descriptions que je trouvaient parfois un peu longues. Longues, dans le sens où le moindre détail n’est pas épargné. Pas de place pour l’imagination, l’auteur nous décrit le décor dans lequel il souhaite faire évoluer ses personnages, il décrit chaque moment, découpe les “mouvements”, etc… bref ça peut être un peu long par moment. Il faut savoir que l’auteur est également réalisateur, du coup ceci peut expliquer cela. En effet, Laurent Bénégui donne vraiment à voir son histoire.
Je crois que ce type de rythmique est influencée par son côté “réalisateur”. On va sauter d’une situation à l’autre, et il y aura très peu de temps mort. Ce qui n’est pas plus mal dans un sens.
❢ En bref, je ne connaissais pas Laurent Bénégui et je ne suis pas déçue de la rencontre. Une découverte instiguée par Cryssilda qui n’en est pas à sa première lecture. Je me suis retrouvée dans un roman humoristique, une histoire qui tient la route, une intrigue qui sait tirer le lecteur vers l’avant. Sans avoir eu de grande passion pour ce bouquin, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture. Cela fait un bout de temps que je n’ai pas lu ce type de roman-qui allie humour, situations cocasses et intrigue palpitante- et ça m’a fait plaisir de renouer avec le style via Bénégui. Dans une certaine mesure, ça m’a fait penser au style de J.M. Erre, dont j’avais lu le Prenez soin du chien, il y a quelques années-maintenant, je n’ai lu qu’un titre de ces deux auteurs, donc il s’agit d’un sentiment à creuser des deux côtés 🙂. J’ai sauvé la vie d’une star d’Hollywood est un livre qui s’emportera aisément sur une plage pour les vacances, sous un arbre avec une limonade-dju une bière, oui!- voir pour égayer une attente dans un bouchon sur la route.
Souvenir de lecture aka le jour où j’ai terminé mon premier Bénégui.
* être Pierre Richard ou ne pas avoir de chance du tout; rapport aux films La chèvre ou Les compères.
Effectivement, l'auteur/réalisateur a peut-être besoin que ce soit visuel pour conter son histoire. C'est bien les romans bonne humeur 🙂
Héhé, sympa la photo !
C'était une lecture bien sympathique, et de fait ça passe très bien en terrasse aussi! 🙂
Je trouve que je n'illustre pas assez mes moments de lecture 🙂
Des fois, ce genre de lecture fait vraiment du bien, je n'ai rien contre surtout si on passe un bon moment. Je ne suis pas trop dans ce trip là en ce moment car je viens de reprendre la saga du "Trône de fer" (tome 11) en plus de "Brasyl" de Ian McDonald donc je suis occupée pour un petit moment, mais bon on ne sait jamais! 😉
En effet, on est loin de Westeros ici 🙂
Un roman qui se lit aisément oui. Genre un truc de "voyage" (le bouquin que tu vas lire dans le transport, parce que tu t'enfonces facilement dedans, même si tu as un enfant qui beugle à côté de toi :-))