Succubus Night – Richelle Mead

Milady, 505 pages, juillet 2011

Second tome de la série créée par Richelle Mead et éditée chez Milady.
Pas dégoûtée par Succubus blues, j’ai décidé de continuer ma découverte de l’univers palpitant de la bit-lit. Je dis palpitant, dans le sens où les chroniques dédiées aux titres de chez Milady pullulent sur la toile.
Ne voulant pas mourir idiote, je me suis lancée à corps perdu dans cette série -après avoir fait un petit sondage pour savoir laquelle choisir dans tout ce fatras de publications. Car il faut bien dire qu’au vu du nombre de bouquins du genre qui sort chaque mois dans cette collection, il est bien difficile de faire un choix, qui plus est judicieux, pour se faire une idée sur la question.
Dès lors, je tiens à remercier les personnes qui m’ont suggéré cette série. A ce stade, je la trouve plutôt divertissante, pas trop neu-neu et ne dégoulinant pas trop de scènes de cul.
Ce dernier argument était un des points qui me laissait assez réticente face à cette bit-lit. Car à la lecture des divers résumés, je me suis vite fait l’idée que cette littérature était tout bonnement de l’Harlequin remis au goût du jour, avec héroïnes à paillettes et gros seins, bestioles enchantées à longues dents et grosse b*te; sur fond d’histoires d’amour sulfureuses et impossibles (ou presque, après consommation massive et abusive des plaisirs de la chair).
Bref, je n’avais pas un œil totalement vierge qui m’incitait à n’en penser que du bien.

En janvier dernier, j’ai donc découvert l’univers de Georgina Kindcaid, succube de son état, mais aussi libraire (je me répète, mais cet aspect de l’héroïne a beaucoup pesé dans mon choix). J’ai passé un assez agréable moment en sa compagnie à travers une intrigue qui tenait la route.
Ce second tome s’avère être à nouveau un bon divertissement, même si j’ai quelques remarques- de vieille pie- à y ajouter.

Kleine résumé :
Georgina sévit toujours dans le coin de Seattle. Au début de cette nouvelle aventure, elle se voit remettre un prix car elle s’est montrée exemplaire dans le cadre de sa fonction de succube. Elle vit sa vie plutôt bien, combinant ses diverses casquettes à sa vie amoureuse avec un humain. Quoique ce n’est pas tous les jours facile. L’arrivée de Baptiste, incube et plus vieil ami de Georgina, va mettre en place l’intrigue de ce nouveau tome. Il a besoin d’elle pour une mission de séduction assez complexe.
Sur un autre tableau, Georgina est confrontée au comportement interpellant de son collègue et ami, Doug, qui rencontre un mystérieux succès avec son groupe de musique.

Kleine Avis :
D’un point de vue de l’intrigue, Richelle Mead s’avère être une bonne conteuse d’histoire. Dans ce tome, le décor est planté, et elle fait intervenir de nouveaux personnages pour alimenter son récit. Des personnages qui conservent une bonne part de mystère tout du long, notamment par rapport à leur nature, et ce n’est qu’à la fin que le voile sera levé. Ces nouvelles interventions pimentent le quotidien des héros que l’on avait découvert dans le premier tome.
L’intrigue se tient et l’histoire reste crédible. Je n’ai pas relevé d’incohérence qui aurait pu mettre à plat toutes les mailles du filet déjà montées.
On tâtonne au même rythme que Georgina, on tente de se faire un avis et on subit les divers rebondissements, pour repartir de plus belle dans nos interrogations.
Attention, cette intrigue n’est pas aussi complexe qu’un cours de physique (je parle pour ma pomme, mais le lecteur pourra adapter à sa sauce). On reste dans le divertissement. Mis à part l’apparition de créature peut-être inconnue pour certains (dont je fais partie), on ne s’arrache pas les cheveux pour démêler les fils.

Au niveau de l’écriture, rien à redire. On ne trouvera pas d’envolées lyriques sur la condition des démons au sein de notre société; pas de réflexions philosophiques d’un point de vue nietzschéen de la pertinence de l’incorporation intégrale d’un succube parmi les livres; pas de sondage complexe sur le nombre de participants réels à la vie intra-communautaire des anges déchus.
L’histoire est racontée à la première personne. Mead nous place au côté de Georgina et nous fait profiter de manière fluide les pensées et réflexions de la demoiselle. Elle alterne assez régulièrement entre les monologue et les dialogue, ce qui apporte une assez bonne dynamique au récit.
Bref, on ne s’endort pas, et on ne s’arrache pas les cheveux pour comprendre. Un livre facile à lire partout.

Richelle Mead propose à nouveau un bon page-turner. Alors pour ce qui est de ma réflexion de vieille pie… Oui, le second tome décrit des scènes de cul. Oui, il y en a plus que dans le premier livre. Non, ça n’apporte pas grand chose à l’intrigue, mis à part du piquant pour ceux et celles en mal de tendresse. C’est sans doute le reproche que je pourrais faire à ce genre de bouquin (oui je généralise sans savoir). S’épancher pendant 12 pages (oui j’exagère, mais si peu), sur les rapports physiques (bouuh, oui je parle comme une vioque) entre les personnages.
Bon d’accord, si on devait se passer de toutes les descriptions de type “décor”, on aurait vite fait de boucler l’histoire en 32 pages. Et ce n’est pas non plus ce que le lecteur veut. Ce que j’attends, c’est d’être transportée dans un univers, dans une histoire, m’immerger dans une intrigue, vouloir continuer ma lecture et ne pas lâcher mon bouquin.
Et à ce niveau, le bouquin joue bien son rôle.
Cette petite particularité me fait juste dire que ce type de bit-lit est une modernisation de ce bon vieux Harlequin.
Je ne pense pas que je pourrais me cantonner uniquement à ce type de lecture, mais ça ne dérange pas outre mesure d’y passer quelques heures, pour autant que l’histoire en vaille la peine.

Ma note : 3 étoiles

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