Il y a quelques semaines, j’ai été gentiment sollicitée par Pascal Marmet pour savoir si j’étais tentée par la découverte de son livre “A la folie”, en échange d’une petite critique. L’occasion ne se présentant pas souvent, je me suis penchée sur le résumé de l’histoire. Tentée, j’ai répondu par l’affirmative.
Malheureusement, je n’ai pas été très emballée par le roman en lui-même.
Je remercie tout de même l’auteur pour cette proposition.
France-Empire, février 2012, 175 pages |
Chipage du résumé de l’éditeur :
Armée d’une bonne dose d’insolence et avec l’impertinence de ses vingt
ans, Joanna force la porte d’un prestigieux groupe de presse et, grâce à
son audace, se fait embaucher par la directrice d’un célèbre magazine
féminin. Alors que sa destinée semble s’améliorer, son passé trouble la
rattrape sous la forme d’un journal intime dont elle hérite d’une
parfaite inconnue. Ce cahier va placer sur son chemin Pascal Langle, un
propriétaire de théâtre rongé par la tristesse. Lui aussi reçoit un des
onze cahiers de sa compagne décédée dans ses bras il y a dix ans. A leur
insu, un manipulateur usé par la folle dirige dans l’ombre un odieux
projet. Rencontres décalées, magie du milieu de la mode, courses
poursuites à travers le Paris touristique, croisière à haut risque dans
les calanques du sud de la France, enlèvements, séquestrations,
meurtres, manipulations génétiques, démence, cambriolages et amour
impossible, sont les thèmes de cette machination diabolique distillée
comme du venin par l’auteur. Un seul antidote : lire jusqu’à la dernière
goutte ce “thriller” romantique, sombre comme une malédiction et
pétillant comme une comédie de boulevard. Un récit grisant à la
mécanique parfaite jusqu’à la surprenante délivrance, que rien ne permet
de deviner.
ans, Joanna force la porte d’un prestigieux groupe de presse et, grâce à
son audace, se fait embaucher par la directrice d’un célèbre magazine
féminin. Alors que sa destinée semble s’améliorer, son passé trouble la
rattrape sous la forme d’un journal intime dont elle hérite d’une
parfaite inconnue. Ce cahier va placer sur son chemin Pascal Langle, un
propriétaire de théâtre rongé par la tristesse. Lui aussi reçoit un des
onze cahiers de sa compagne décédée dans ses bras il y a dix ans. A leur
insu, un manipulateur usé par la folle dirige dans l’ombre un odieux
projet. Rencontres décalées, magie du milieu de la mode, courses
poursuites à travers le Paris touristique, croisière à haut risque dans
les calanques du sud de la France, enlèvements, séquestrations,
meurtres, manipulations génétiques, démence, cambriolages et amour
impossible, sont les thèmes de cette machination diabolique distillée
comme du venin par l’auteur. Un seul antidote : lire jusqu’à la dernière
goutte ce “thriller” romantique, sombre comme une malédiction et
pétillant comme une comédie de boulevard. Un récit grisant à la
mécanique parfaite jusqu’à la surprenante délivrance, que rien ne permet
de deviner.
Le roman est présenté comme un “thriller romantique”. N’étant pas très fan de l’eau de rose, je suis passée outre mon apriori sur le terme “romantique”, me mettant l’eau à la bouche avec le côté mystérieux des-dits carnets. C’est vrai que le contexte du passé qui rattrape un héros n’est peut-être pas le plus original du monde. Néanmoins, c’est une recette qui marche.
Que sont ces carnets? Que contiennent-ils? Qui sont les destinataires? Pourquoi est-ce que ces personnes les reçoivent-elles? Et surtout, que cache leur passé!
Sur le coup, je suis restée un peu sur ma faim. On parle de 11 carnets, mais on en sait que très peu finalement. Et bien de mes questions sont restées sans réponse. Alors, je n’ai rien contre les romans qui laissent une fin ouverte et planer le doute dans l’esprit du lecteur. Mais ici, ces carnets sont bien vite relégués au plan de prétexte.
La présentation des personnages était elle aussi plutôt tentante.
Mais en les découvrant de plus près, j’ai un peu déchanté.
L’entrée du premier personnage féminin, Joanna Marcus, est assez agréable. Je me suis dit en voilà une qui en a. Bloggeuse, elle décide de franchir la porte d’un grand magazine de mode pour tenter de se faire embaucher. Elle use d’un culot certain et ça fait sourire.
Par contre, au niveau de sa situation “familiale”, l’auteur nous donne quelques informations, explore une piste avec une colocataire, pour les balayer aussi vite.
Ce qui m’a le plus gêné, je pense, c’est la transition entre la situation de Joanna au début du récit, et celle décrite quelques semaines plus tard. Bref, c’est vrai que ce n’est pas le centre de l’histoire, néanmoins ça fait partie du décor. Il y a aussi le fait qu’elle semble devenir une vraie petite peste, mais je n’ai pas bien compris comment elle a pu changer si vite.
On fait également rapidement connaissance avec Pascal Langle, le héros masculin.
Et là j’avoue, j’ai vraiment eu du mal avec ce type. Très certainement parce que dans mon esprit, il apparaissait comme un vieux-beau solariumisé. Abattu par la perte de sa compagne 10 ans plus tôt, je n’ai pas vraiment eu de tendresse pour lui. Au contraire de Joanna qui semble franche et rentre-dedans, Langle se montre un peu trop mou à mon goût. J’aurais préféré être face à un battant, certes blessé par la vie, mais qui ne passe pas son temps à s’apitoyer.
Dans le même ordre d’idée, j’étais aussi un peu rebutée par les descriptions un peu ostentatoire liées aux objets qui entourent son quotidien.
Détail qui m’a fait tiquer : ce héros porte le même prénom que l’auteur.
Néanmoins, je suis passée au delà de mes apriori pour me plonger dans l’intrigue en elle-même.
L’histoire met un peu de temps à se mettre en place.
L’auteur prend du temps à dépeindre ces deux premiers personnages et planter le décor. L’intrigue semble se tenir. Elle donne envie d’aller plus loin pour dénouer les fils et de lever le voile sur le mystère qui relie ces deux héros aux univers totalement différents.
Entre alors en scène, deux nouveaux personnages. Ils tombent un peu du ciel au tiers du roman, mais on se doute que ça va faire avancer l’histoire.
A ce stade, j’avais toujours l’impression de dénouer petit à petit ces nœuds.
Quelques dizaines de pages plus loin (un peu après la moitié, je pense), j’ai pris la suite comme un coup de cuter. Et j’avoue que ça m’a un peu énervé.
Alors qu’un mystère intéressant planait, l’intrigue s’est étalée sous mes yeux de manière un peu trop facile. J’ai eu comme une vague impression que l’auteur voulait en finir vite.
Alors, on pourrait dire qu’un bon polar se doit d’être rythmé, etc. Mais là, j’ai pas très bien compris pourquoi avoir pris autant de temps pour entrer dans le récit pour en découdre aussi vite.
Alors, je ne sais pas si l’auteur était limité à un certain nombre de pages pour son roman, mais dans un tel cas, j’aurais préféré rentrer plus vite dans le vif du sujet et que le puzzle ne soit pas résolu en trois coups de cuillère à pot.
C’est, je pense, cette dernière partie qui m’a vraiment déçue. J’ai eu l’impression que c’était un peu bâclé et je me suis retrouvée face à quelques incohérences.
MODE semi-spoiler ON!!!!
Il faudrait m’expliquer comment une gonzesse séquestrée pendant 10 ans (et donc enfermée avant l’arrivée de l’Euro), peut évaluer en deux secondes la somme de 1000 euros et s’écrier que c’est beaucoup.
De même, cette dame ne semble pas farouche et se noue rapidement avec des inconnus sans crainte. Et enfin, je trouve que l’évocation de son histoire donne trop facilement re-goût à la vie à des personnes au bord du suicide…
MODE semi-spoiler OFF!!!!
Je n’ai donc pas vraiment accroché à ce livre. Maintenant, peut-être que l’auteur n’est pas responsable de la découpe de son récit. Ça je n’en sais rien. J’ai trouvé dommage certaines longueurs à la fin, alors que le point brûlant avait été vite bouclé.
Malgré les choses décrites jusqu’ici, le style de l’auteur n’est pas déplaisant.
C’est ce qui m’a aidé à aller jusqu’au bout. Comme je l’ai évoqué, sa manière de planter le décor est intéressante. Et l’alternance entre les descriptions, les pensées et les dialogues apportent un bon rythme de lecture.
Je sais que ma chronique n’est pas des plus positive. Et j’espère que Pascal Marmet ne m’en tiendra pas rigueur. Il n’est pas toujours aisé de dire qu’on n’a pas aimé un livre qu’on nous propose. Mais c’est le jeu et j’avais promis de rester objective.
Cette chronique évidemment n’engage que mon avis propre.
Ma note : 0.5 étoile
Même si le thème m'avait plu, je ne me serais pas lancée dans cette lecture, rien que pour le comportement insistant de l'auteur (plusieurs mails impersonnels, et invitation sur les réseaux sociaux). Surtout que je ne fais pas du tout partie de sa cible de lectorat potentielle et mon blog ne trompe personne, et lire dans son mail "étant fidèle lecteur de votre blog"… mouarf !
Je n'ai reçu qu'un mail (parce que j'y ai répondu de suite peut-être 😉 ).
Bon je ne me leurre pas, je ne pense vraiment pas que l'auteur soit un assidu de mon blog…
Aaah merde, t'as reçu le même mail, mot pour mot! Et moi qui voulait te l'envoyer 🙂
Hihi j'ai reçu le même mail aussi :-)A priori l'éditeur aurait exigé des coupes ce qui explique un peu le baclage final… En tous cas j'ai eu le même ressenti : manque de crédibilité de beaucoup d'éléments et chute vraiment rapide.
Ah bin, il a brassé du bloggeur! (de la bloggeuse 🙂 )
Je n'ai jamais lu d'autres titres de ce monsieur, donc je ne sais pas trop ce que ça donne.
Mais pour ce qui est du polar… mwais.
Bonjour Céline!
Je ne suis pas écrivain, mais évidemment s'il devait y avoir des coupes, il aurait mieux valu de raboter le début, pour avoir un meilleur équilibre. ça aurait pu être une bonne nouvelle (euh le genre litt'). Perso, j'étais un peu froide au côté "mélo" et aux étalements de marques (il n'y en a pas mille, mais je n'y voyais aucun intérêt).
Merci de la visite!
oh la la ..
Il va être content l'auteur de voir votre critique.
vous êtes vraiment sympa avec lui.
vous avez un compte à régler ?
ou une vengeance?
franchement tout cela n'est pas très objectif
et on a peine à vous croire
mais peut-être voulez vous faire parler de vous ?
Bonjour Katia75,
Je ne sais pas si l'auteur a lu ma chronique.
Mais je l'ai averti que je l'avais postée et qu'elle n'était pas très positive.
Pascal Marmet m'a demandé si je voulais découvrir son livre en échange d'une chronique sur mon blog. J'ai accepté tout en insistant que je resterais OBJECTIVE (si je n'aime pas, je n'aime pas. Je ne dis pas que j'aime bien juste parce qu'on m'envoie le livre gracieusement.)
Donc c'est en connaissance de cause qu'il m'a envoyé ce livre.
Ai-je un compte à régler? ou une vengeance?
Je ne connais cet auteur ni d'Eve, ni d'Adam. Idem pour les éditions.
Je ne vois donc pas quel compte je pourrais avoir envie de régler.
Je ne suis pas du genre non plus à démonter le travail de quelqu'un si j'ai un oeuf à peler avec lui. Je suis assez honnête pour m'adresser directement à la personne. Je ne prends pas des moyens détournés pour faire savoir mon mécontentement.
Mais dans le cas présent… je n'ai rien à peler.
Est-ce que je veux faire parler de moi?
Non. D'ailleurs, est-ce que c'est parce que je fais une chronique négative d'un bouquin que je vais devenir célèbre?! Ca me semble peu probable. De plus, je ne cherche pas la "célébrité" en tenant ce blog.
C'est ici la modeste entreprise de la fan de lecture que je suis.
Comme mentionné dans ma chronique, cet avis est mon avis et il n'engage que moi.
J'ai écrit cette chronique selon mon appréciation. Je ne vais pas mentir et dire que j'ai adoré.
De toute façon, il parait que ce livre connaît déjà un franc succès, ce n'est donc pas ma petite chronique qui risque de lui faire de l'ombre…
Merci d'être passée ici.
Ah je vois que la groupie Katia est aussi passée par ici ^^
C'est dingue comme ces gens-là se retrouvent vite muets lorsqu'il s'agit d'avancer des arguments en faveur de ce roman.
Ton allusion à "l'autostoppeuse" et à sa connaissance intuitive de l'euro m'a bien fait rire car je n'y avais pas du tout pensé 🙂
Lol, oui 🙂
Je ne veux pas non plus en ajouter une couche, mais je suis quand même très étonnée quand je vois toutes les "4 ou 5 étoiles" que je vois fleurir à gauche à droite (notamment sur Amazon). Et peu d'argument pour étayer…
Bon, l'idée de base n'est pas mauvaise… mais pour moi les quelques incohérences font que je ne comprenne pas qu'on mette une note si haut.
Maintenant, je lis souvent du polar etc… peut-être suis-je trop exigeante 🙂 (lol)
je ne sais mais je vous trouve trop dur avec cet auteur que j'apprécie
rien à dire de plus!
le reste étant du bla bla bla inutile
j'ai beaucoup aimé son dernier roman
comme " Si tu savais" il y a longtemps etc…
et j’achèterai " le roman du parfum" prochainement aux éditions Durocher.
Bonjour Tatiana,
Dur ou pas, ce n'était pas à mon goût et j'ai exprimé mon avis.
Qu'est-ce qui est "bla bla inutile"? Une argumentation? Le fait de dire pourquoi on n'aime pas (ou pourquoi on aime finalement)?
Tant mieux pour vous si vous avez apprécié et bonne continuation pour la suite (c'est un encart pub, ça, non?))
Tatiana a raison
" A la folie" est un très bon livre!
un point c'est tout
Bonjour Diana,
Dommage que Tatiana n'argumente pas un peu son avis… c'est maigre tout ça.
Pour ma part, je ne le classe pas dans les très bon livre.
Je serais curieuse de connaître vos arguments par rapport à ce ressenti pour ce livre… c'est bien beau de dire qu'il est "génial", mais sur quoi vous appuyez-vous?
Quels sont vos points de comparaison?
Combien gagnez-vous pour rapporter ainsi la bonne parole?
Valeriane, si tu cliques sur les prénoms de ces dames qui renvoient à des profils Facebook, tu t'aperçois que ces profils se ressemblent étrangement.
Une belle brochette de faux profils destinés à défendre l'auteur. Pathétique.
Oui, j'ai été faire un tour du coté des profils… Et c'est parfois un peu douteux…
Après ça va faire croire que ça a payé le bouquin! Le pire c'est que des sites marchands soient en quelque sorte "pourris" par ce genre de commentaires pas du tout objectif!
Et apparement, ça ne dérange pas l'auteur d'avoir une garde rapprochée qui mord tout lecteur qui n'a pas adhéré…
"Et apparement, ça ne dérange pas l'auteur d'avoir une garde rapprochée qui mord tout lecteur qui n'a pas adhéré…"
Surtout qu'il pourrait bien s'agir d'une seule et même personne…
Naaan, il porterait des jupes?!
Oh lààà oO Je viens de voir ces commentaires (d'une seule et même personne) que c'est pathétique 🙂
J'ai fini ce livre hier et mon avis est plutôt positif. J'ai trouvé l'intrigue recherchée, les personnages plutôt bien construits et je ne vois pas les incohérences dont tu parles.
Notamment dans ton semi-spoiler : l'euro étant entré en vigueur en 1999, la dame ayant disparu fin 2001…
De même pour Joanna, où est-elle devenue une vraie peste ?
Je suis par contre d'accord en ce qui concerne le dénouement de l'intrigue qui arrive assez vite et tout d'un coup. Et la fin trop facile.
Par contre les katia, tatiana et diana ne sont pas franchement crédibles lol elles écrivent toutes de la même façon…
Bonne pub ceci-dit :p
@ Acro> oui hein! 😉
@Chouckette : L'euro a débarqué dans nos poches en janvier 2002. Alors oui, on connaissait peut-être d'avance ce qu'il allait valoir (néanmoins pas depuis 1999…), et je pense que sans avoir jonglé avec la monnaie, impossible de prendre conscience de sa valeur ainsi.
Voilà donc déjà une des incohérences.
Je reste également totalement ébahie par la facilité que le récit de cette femme peut changer la vie de plusieurs personnes…
trop facile, le petit vieux attendri qui lui file de l'argent; et encore pire le coup du marin au bord du suicide… désolée, mais je n'y ai pas cru un instant.
Par contre, je suis contente que le livre t'ait plu. Au moins, il trouve du public (et peut-être pas qu'un public fictif…).
Bonne continuation dans tes lectures!
Oui on en connaissait la valeur depsui 1999 : http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/1/1/1/a/49423/l_euro_entre_en_vigueur.shtml
Pour ce qui est de "vous m'avez redonné le goût de vivre, je suis d'accord avec toi, 2 fois en 2 jours ça fait beaucoup.
Mais pour le comportement de Joanna, tu l'as trouvé peste à quel moment ?
Et non je ne suis pas un public fictif lol
Au moment où les filles vont embarquer sur le bateau.
Puis la discussion "des coïncidences" est trop tirée par les cheveux. Ce n'est pas très réaliste.
Mais en gros, à peine embauchée, elle se prend des grands airs… On ne voit pas son évolution.
Il manque trop d'éléments pour que ça soit crédible.
D'où mon impression que les deux derniers tiers on été baclés.
Pardon "ont"…. Mon T est resté dans le clavier