Impossible de faire un tour sur les blogs littéraires sans tomber sur des chroniques de Bit-Lit (j’utilise ce terme dans un sens général, ne limitant pas seulement aux livres de vampires, mais bien aux romans mettant en scène des créatures en tout genre). (Autre terme plus approprié est bienvenu).
J’avais déjà tenté l’expérience en commençant la série “True Blood”, que j’apprécie jusqu’à présent (2 tomes lus); et avec les aventures d’Anita Blake (mais je n’en ai lu qu’un).
En même temps, ça restait dans le “Vampire”.
Donc, en tant que grande curieuse, j’ai voulu un peu découvrir ce genre. J’ai donc sondé quelques bloggeuses pour savoir quelle série valait vraiment la peine!
C’est ainsi que plusieurs m’ont invitée à choisir “Succubus“, une série écrite par Richelle Mead.
Succubus blues, le premier tome de la série, nous plonge dans la vie de Georgina Kincaid, succube de son état.
Milady, juin 2011, 510 pages |
Petit résumé :
Succube (n. m.) : Démon qui prend l’apparence d’une femme pour avoir des relations sexuelles avec un mortel.
Georgina vit à Seattle où elle exerce le métier de libraire (aah ça j’aime bien!). Mais elle est aussi succube. Ce qui se traduit par la vie éternelle (et la jeunesse dans son cas), le choix de son apparence et un pouvoir d’attraction sexuelle énorme sur les hommes. Un simple effleurement et les voilà à ses pieds. Le problème est qu’il lui est impossible de trouver un heureux élu, sans mettre son âme en péril. De fait, elle se nourrit de l’énergie dégagée par les hommes durant un acte sexuel, qu’ils réalisent après avoir vendu leur âme au diable.
Sa rencontre avec son écrivain favori, Seth Mortensen, va la tirailler d’autant plus.
Mais au moment où ses dilemmes de coeur refont surface, elle doit également se méfier d’une autre menace : celle d’un individu bien décider à éliminer les Immortels.
Parce qu’évidemment Georgina n’est pas seule à avoir quelques pouvoirs. Toute la société est entourée d’anges, de démons et autres créatures.
Top départ… c’est parti
Mon avis :
J’ai bel et bien succombé aux charmes de Georgina Kindcaid.
J’avais sans doute un peu peur, avant d’ouvrir ce bouquin, de tomber dans une histoire sans fond, avec très peu de forme, bourrée de clichés et autres scènes de cul.
Puis finalement, j’ai tourné la première page en me détachant de tous les apriori que je pouvais avoir quand on pense à la grosse machinerie de “bit-lit” mise en route depuis plusieurs mois, voire années déjà.
Grand bien m’en a pris. J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir l’univers décrit par Richelle Mead.
Dès la première page, on fait donc la connaissance de notre héroïne et d’un de ses acolytes. Effectivement, ça démarre sur les chapeaux de roue, étant donné que la demoiselle s’en va ôter l’âme d’un pauvre humain geek et no-life, grâce à ses fesses.
On se rend bien vite compte que Georgina n’est pas totalement enchantée des tâches qui incombent à son statut de succube. Mais aussi que les personnages ont beaucoup d’humour.
Mead plante, petit à petit, son décor, qui va se développer au fil du récit.
Le ton est assez léger. L’auteur utilise un langage de tous les jours, ni trop familier, ni trop emprunté.
Je me suis retrouvée à observer les discussions entre les protagonistes comme si je faisais partie de celles-ci.
L’écriture est donc agréable à lire et n’est pas au niveau des pâquerettes.
Elle distille également au compte gouttes les personnalités des personnages. On apprend à la connaître “en temps réel”, en même temps que Georgina.
De même, au niveau de l’historique de ceux-ci. Tous les secrets ne nous sont pas servis de but en blanc. On découvre au fur et à mesure le passé de Georgina par exemple. Ce qui est un excellent page turner.
L’intrigue de ce premier tome est plutôt bien menée. Les éléments se tiennent et le suspense dure jusqu’au bout.
Alors, évidemment qu’il y a bien deux ou trois scènes de cul! Mais celles-ci restent quand même dans la retenue. Enfin, oui, c’est un peu cru, mais on a connût pire.
L’auteur ne s’est pas amusée à en placer toutes les 12 pages, pour le plaisir de faire frémir ses lectrices/eurs (et ça, ça m’aurait sans doute souler grave).
Je pense qu’elle s’est limitée au minimum syndical et ne s’est pas trop étendue dans ses descriptions.
Cette réflexion est évidemment faite par rapport à ce que j’aurais déjà pu lire dans d’autres titres (True blood ou Anita Blake) ou à d’échos divers par rapport à d’autres romans.
Au final, j’ai apprécié cette lecture.
Sans être un grand roman, il a joué parfaitement son rôle de relaxant et d’évasion.
Pas de prise de tête, pas de situation complexe. Juste une bonne intrigue qui se tient d’un bout à l’autre du roman, et qui se lit vite. Une lecture girly.
J’ai d’ailleurs ajouté le tome 2 sur ma wishlist…
J’espère que la suite sera du même niveau (et pourquoi pas mieux encore!)
Ma note : 3,5 étoiles
Richelle Mead est une auteur américaine (Michigan), née en 1976. Elle vit à Seattle.
Elle est également à l’origine des séries Vampire academy et du Cygne noir.
Le sixième tome de la série Georgina Kincaid doit paraître en juin 2012 en VF.
Je me retrouve tout à fait dans ton avis ! Une bonne lecture de détente qui nous fait passer un bon moment.
Je découvre aussi ce genre mais avec les mêmes a priori que toi. J'ai ce tome dans ma PAL et ton avis me rassure 🙂
Olya>Je ne me souviens plus, tu as déjà lu d'autres tomes? Bin franchement, c'était quand même gai. Pas trop nunuche et cohérent. Pas mal écrit. Ca vaut la peine de découvrir.
@Manu>Tu peux y aller la conscience tranquille (enfin j'espère que tu apprécieras aussi). C'est un bon divertissement et pas mal fait.