TITRE : Aristide broie du noir
AUTEURS : Séverine GRUTIER (scénario) – Jérémie ALMANZA (Dessin)
Ed. Delcourt Jeunesse
19 novembre 2008
31 pages
Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?
❢ Chaque soir, Aristide lutte pour ne pas s’endormir. Des monstres hantent ses nuits. Ils doit les affronter, les repousser et surtout éviter un sommeil qui pourrait lui être fatal!
Et mon avis, je vous le trempe?
❢ J’ai découvert cet album grâce à Acr0, et ce doublement. D’une part, parce que j’avais repéré ce titre chez elle. D’autre part, parce qu’elle me l’a offert pour mon anniversaire cette année. Ajoutons à cela, qu’elle me l’a choisi dans le cadre de notre défi ValériAcr0 pour le mois de mars.
❢ A travers cette histoire, le duo nous plonge dans la vie d’un petit garçon victime d’une peur bien connue, celle du noir. Une peur maladive qui transforme chaque tombée de la nuit en pur cauchemar pour Aristide, au point qu’il résiste à l’appel du sommeil. L’enfant est seul face à ses angoisses, et on va suivre son combat nocturne perpétuel. Le scénario, bien ficelé, rend bien compte des difficultés que vit Aristide.
❢ Le texte, de Séverine Gauthier, est soutenu par les illustrations de Jérémie Almanza, et c’est un duo qui déblaie. A première vue, les dessins semblent « tout doux » : des couleurs pastels, des contours estompés. Mais en plongeant plus loin au coeur des détails, les images renvoient clairement à l’angoisse vécue par Aristide. Un visage blafard, des yeux fatigués, une foulitude d’émotions dans les attitudes et les mimiques. Les pages sont plein-bord et les illustrations vous aspirent totalement. Pas de « cases » prédéfinies, vous aurez droit à des pleines-pages, des petites cases incrustées, une lecture linéaire sur la double page… bref d’une planche à l’autre, l’oeil va partout, explore les recoins. C’est sûr, on est emporté dans un univers onirique, mais qui fait quand même un peu peur.
❢ En bref, Aristide est un joli conte pour dédramatiser la peur du noir auprès des jeunes enfants, mais qui montre également la dureté de la situation auprès d’un grand lecteur –aka l’adulte. Le texte et l’image se complètent admirablement. J’ai été transportée dans un univers particulier, à la fois onirique et diabolique. Les détails des dessins, les couleurs utilisées, la taille des planches, transmettent vraiment bien les émotions vécues par notre petit Aristide. J’ai adoré me plonger dans cet album. J’ai découvert le « crayon » d’Almanza avec Eco -que je conseille aussi vivement- et je suis assez fan. Texte de dédramatisation, passage initiatique de la vie, ces dessins illustrent à merveille ces deux sentiments opposés que le texte véhicule, à savoir le « allez, tout ça c’est dans ta tête » et l’angoisse vécue par les enfants. Le mariage d’une plume et d’un crayon qui fait vraiment plaisir à découvrir.

Autour de ma lecture
❢ Un album découvert dans le cadre du défi mensuel ValériAcr0 en mars 2015.
D’autres en parlent : Acr0, Hérisson
Cet album est vraiment un petit bijou (puisque réussi sur plein d'aspects). Je suis contente qu'il te plaise autant qu'à moi 🙂
Oui vraiment super beau!
J'ai lu également Coeur de Pierre dans la foulée… qui m'a encore plus touchée. Il faut que j'en parle ici également.
Merci du Kdo!
Les illustrations me plaisent, l'histoire aussi, c'est noté!
Jette un oeil à "coeur de pierre" aussi! C'est beau!
Ok, merci pour le coup d’œil.
La couverture de "Cœur de pierre" ne m'est pas inconnue et en effet, ça a l'air très beau. ^^ Je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas encore arrivé chez moi!
Ya des fois, on a l'impression d'être dans une grotte 🙂
Regarde celui-ci… sorti en 2008, et je ne le lis que maintenant?!?!
🙂