22/11/63 – Stephen King

❢ En 2013, je suis revenue à Stephen King avec beaucoup de plaisir. Ce fût en août avec Dôme, mais c’était d’abord en avril avec 22/11/63. Je n’avais pas encore parlé de ce livre, mais en ce 22-11-13-50 ans après la disparition de JFK- c’est une très bonne occasion de dépoussiérer mon avis.

Vous prendrez bien un petite résumé avec votre thé?

❢ Jake Epping, jeune professeur d’anglais dans le Maine, mène une vie tranquille jusqu’au jour où Al, le patron du diner local l’investit d’une mission particulière : empêcher l’assassinat de Kennedy.
Grâce à une faille temporelle située dans son arrière cuisine, Al a la possibilité d’être transporté en 1958. N’ayant pas encore réussi à sauver le président, et malheureusement atteint d’un cancer en phase terminale, Al informe Jake des possibilités de cette faille et lui demande de réaliser cette tâche pour lui. Jake va-t-il se laisser tenter…

Un peu de mon avis pour tremper dedans?

❢ Un peu mon n’veu que Jake va accepter la mission-il n’y aurait pas de livre sinon, c’était une question purement rhétorique, pas de spoil à ce niveau– et ce pour le plus grand bonheur du lecteur!
22/11/63, c’est le roman des “Et si…”, un roman fantastico-uchronique, une brique de plus de 900 pages que j’ai dévorée avec avidité. Quand je me suis penchée sur cette nouvelle sortie-à l’époque de la sortie j’entends dire- j’ai été appâtée par :

  1. le côté “Retour vers le futur”,
  2. l’incursion dans la grande histoire,
  3. le thème de l’assassinat de JFK.
Albin Michel, 27/02/13, 936p.

❢ Tout d’abord, je suis très fan de ces histoires de voyages dans le temps où il est “offert” aux héros de modifier le passé et de voir ce que ça donne dans le présent-d’ailleurs ce n’est pas pour rien que je me refais Back to te future à chaque rediff’ télé. En janvier 2005, j’avais déjà fondu pour le Replay de Ken Grimwood, que je conseille au passage. Je trouve que ce genre de récit attise la curiosité du lecteur et donne donc envie d’aller voir plus loin dans le livre.
Cerise sur le gâteau, Stephen King inscrit son récit dans la grande histoire, dans la réalité. Là j’ai laissé les clés et j’ai dit “Stephen, drive me crazy”.
Et enfin, le thème de l’assassinat de JFK est toujours un sujet qui attire mon attention. Pas que j’y connaisse quoique ce soit à la politique américaine ou aux tractations qui auraient pu conduire à cet attentat, mais je trouve que cet évènement fait partie des “mythes” du XXème siècle-si on se penche en plus sur les funestes destins qui ont touchés la quasi totalité de la famille, il y a de quoi blablater. JFK était également un des premiers “films de grands” que j’avais été voir au cinéma. Mais surtout, mon premier voyage aux Etats-Unis m’a amené à Dallas où j’ai pu voir en vrai l’endroit où tout ça s’est passé. Déjà impressionnée par l’environnement (les USA, ça change de la Belgique), à 13 ans et demi, je l’ai été doublement impressionnée de me retrouver dans un lieu marqué par l’histoire.

❢ Avec son 22/11/63, Stephen King propose non seulement un roman fantastique (j’ai parlé d’uchronie plus haut, dans le sens où il vise à repenser un présent influencé par un autre passé), mais aussi une superbe description des Etats-Unis des années 50-60. J’ai tout simplement adoré le voyage.
Je dirais que le roman de King est à double vitesse. D’une part, on a la mission de base donnée à Jake,   l’objectif “principal” de l’histoire. J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une intrigue plutôt palpitante qui m’a donné envie d’avancer. D’autre part, c’est aussi –et surtout– le cheminent d’un homme à travers sa vie. Alors oui, il est mû par une mission, mais c’est aussi un être humain qui doit se construire dans une époque qu’il ne connaît qu’à travers les livres d’histoires. Tout au long des 936 pages, on voit évoluer Jake. Et ça, j’ai vraiment bien aimé! Je me suis réellement attachée à cet homme, et au delà de sa mission, sa vie m’a également passionnée. J’ai également été séduite par tous ces personnages qui jalonnent son parcours et qui apportent beaucoup de “couleurs” à l’histoire.

❢ Comme je l’avais déjà dit pour dôme, j’ai vraiment apprécié le style utilisé par King-Je pense franchement qu’ils sont tous deux dans mon top 5 2013. Son écriture était assez agréable à lire, simple, fluide, mais aussi très fouillue; beaucoup de vision interne et quelques dialogues. On ne peut pas dire qu’il va directement au fait, car il propose au lecteur pas mal de descriptions du décor, mais personnellement, ça ne m’a pas dérangé, dans le sens où j’étais prise dans le voyage.
L’auteur est bien connu pour les briques qu’il pond. Alors, une brique c’est top quand on accroche, mais ça peut paraître long quand on court après le train. Contrairement au Fléau ou aux Tommyknockers, que j’avais moins apprécié, j’ai retrouvé avec ce 22/11/63 un Stephen King qui m’avait totalement conquise avec son Simetierre ou son Misery-mon coup de cour de tous les temps.

❢  En bref, j’ai vraiment kiffé passer trois semaines à lire ce livre (au moins). J’ai apprécié sa “double” intrigue et j’ai marché à fond. Je suis entrée pieds joints dans son texte et je me suis laissée portée par le flux des mots. Et comme bien souvent avec ce genre de brique, j’ai ressenti un grand vide quand j’ai tourné la dernière page. Ce livre reçoit tout mon adhésion-ah oui, pas un mot négatif tiens donc! Ah bin si, je vais en avoir un… le prix du bouquin était un peu argh… environ 28€…- et vous pouvez également lire les avis de Lhisbei, Carole, Sandrine.

6 commentaires sur “22/11/63 – Stephen King

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    1. C'est un petit jeune qui débute 🙂
      Oui j'ai vu et je me réjouis de lire ton avis sur Dr Sleep. J'ai lu Shining il y a un bail… oups 2004, la dernière fois que j'ai pris l'avion 🙂
      J'espère pouvoir bien raccrocher les wagons si je me mets à Dr Sleep!

  1. Bravo pour le billet le jour J 😉 Pour ma part, je n'ai pas apprécié "Replay", je n'en pouvait plus de ces répétitions. Justement, Stephen King parvient à ne pas user le lecteur en répétant la même histoire, c'est fort.
    Pas encore lu "Dome" par contre, deux grosses briques, il va me falloir au moins dix jours à ne lire que ça !

    1. C'était un challenge 🙂 Merci!
      Aah Replay, j'ai vraiment accroché. Pas faux que la répétition peut ennuyer.
      Maintenant c'est vrai que ce n'est pas tout à fait la même chose que le livre de King. King, c'est aussi une belle peinture de l'époque!
      Dôme se lit encore "assez vite", ça ne tire pas en longueur je trouve. Je les ai lus pendant le mois d'aout, et ce fût bien agréable.
      Me réjouis de lire ton avis!

    1. Je suppose qu'il ne va pas tarder à sortir en poche!
      De fait, il coût un bras, et un peu lourd.. impossible à pousser dans un sac à main 🙂 (J'avais la version E-book pour quand je me déplaçais).

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