Bienvenue à Oakland – Eric Miles Williamson

Fayard, Août 2011, 414 pages
Mauvaise pioche avec ce titre.
Tentée par le résumé de ce bouquin, proposé en partenariat avec Newsbook, j’ai postulé et eu la chance de le recevoir (Merci à l’équipe de Newsbook et aux éditions Fayard). 
Quelques jours après, me voilà en train de découvrir cet auteur. Le voyage promet d’être noir, sombre et bousculant.
Le résumé :  
États-Unis, de nos jours. T-Bird Murphy, la quarantaine, fils
d’immigrés irlandais, se terre dans un box de parking. On le soupçonne
d’un crime qu’il n’a peut-être pas commis. Incarnation du
quart-monde occidental, T-Bird écrit sa rage. 
Un long monologue
intérieur, animé par les figures de son passé, qui vient tromper sa
solitude et mettre des mots sur la violence de l’exclusion. T-Bird a grandi dans le ghetto noir et mexicain d’Oakland, une ville
industrielle qui rejette les Noirs, les Chicanos et les Blancs pauvres
vers les décharges, sur les bords pollués de la baie de San Francisco. Pour faire mentir le destin, il a sacrifié à la sainte trinité :
études, mariage et consommation. Il a fait tous les petits boulots, vécu
dans les pires conditions. Mais on n’a jamais voulu voir en lui que
l’enfant de ses origines, fauteur de troubles en puissance.
Renvoyé à sa misère et du fond du chaos qui l’a englouti, il revendique
la déchéance comme nouvelle forme de liberté, et la solidarité comme
espérance de dignité. 
Lu en à peine 4-5 jours, j’avoue avoir eu quand même du mal à me plonger dans l’histoire de T-Bird, le héros. Je m’attendais à tomber dans un roman noir, avec le “crime” en point central et les dures conditions de vie, ainsi que la critique du monde actuel en trame de fond. 
Les premiers mots de T-Bird Murphy sont lourds et acides. Ses paroles sont là pour agresser et être percutantes. De ce côté là, on ne pas nier que l’auteur a bien réussi son travail.
On est de suite immergé dans le côté obscur de notre société; ce côté qui rejette l’autre, celui qui est différent et qui n’apporte rien à la société de consommation.
T-Bird peint sa vie en nous racontant ses souvenirs, depuis le temps où il vivait avec sa mère qui le maltraitait, le temps de ses premiers petits boulots, etc… 
Et là où je me suis noyée, c’est quand tout ces récits partent en digressions. Le héros débute une histoire, puis switche sur une autre et encore une autre. Pour moi, lectrice, je n’ai pas réussi à accrocher le fil. Je suis restée coincée en attendant le moment où il allait parler du meurtre, etc. J’attendais une mise en route qui n’est jamais vraiment arrivée pour moi.
Alors j’ai suivi, en spectatrice, le film de la vie de T-Bird, et je ne me suis pas vraiment “amusée”. Avalant même certains passages en diagonale.
Évidemment, ce n’est pas un récit de Disney, et le cadre de l’histoire n’est pas gai. Du tout. Néanmoins, je n’ai pas réussi à me passionner pour cette vie. Je ne me suis pas attachée aux personnages et ne me suis pas sentie révoltée face à ces conditions de vie indécentes (excepté le passage où il fait les jardins et qu’il se fait royalement arnaqué. Je pense que c’est le seul passage qui m’a captée).
Bref, ce n’était pas un grand moment de lecture pour moi.
D’autres lecteurs ont mieux apprécié que moi cette lecture, ou pas… : Aaliz, Bene, Plume
Ma note  : 1,5 étoile

4 commentaires sur “Bienvenue à Oakland – Eric Miles Williamson

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