J’ai été tentée de découvrir cette auteur et ce titre via une proposition de partenariat de BOB.
Ce n’est pas le genre de texte que j’ai l’habitude de lire, et donc me voilà dans une plongée vers l’inconnu.
Née en 1959 aux Etats-Unis, Lydia Lunch est chanteuse, poétesse, écrivain et actrice. La gonzesse à l’air assez barrée dans son style. Victime d’inceste et de pédophilie (mise en jeu lors d’une partie de poker par son père), imbibée d’alcool et le nez poudré, les thèmes abordés dans ces déséquilibres synthétiques sont plutôt sombres et torturés.
« Entre les mutations génétiques, les aléas de l’environnement, la pollution morale, le chaos hormonal et les émotions toxiques, atteindre une stabilité fonctionnelle exige une grande maîtrise de l’alchimie. Mon quotidien est comparable à un combat extrême entre plusieurs fluctuations radicales. »
De courtes fictions, iconoclastes, fluides, explosives, nourries par ses années de transgressions et de créations, de chutes et d’inventions.
Lunch clôt ce recueil par des entretiens avec ses complices de la scène spoken words actuelle, Hubert Selby Jr, Nick Tosches ou Jerry Stahl…
« La compilation de textes commise en ces pages est un échantillon des cris et des murmures qui maltraitent mon cerveau, comme autant de fantômes enfiévrés, intoxiqués par l’essence même de ce qui a empoisonné mon existence. Enjoy. »
Des mots qui sont autant de souffrance. Une souffrance subie et une souffrance qu’elle s’inflige. Lydia Lunch utilise un style plutôt agréable à lire, un style assez poétique pour des faits noirs.
Même si j’ai un peu décroché lors du dernier texte de la dernière partie (la dernière partie reprend trois interviews que Lydia Lunch a effectué auprès d’auteurs “particuliers” de la littérature américaine), j’ai apprécié ma descente dans la tête de cette auteur, dans ce décor plutôt glauque et pas très accueillant. Bienvenue dans l’univers d’une sorte de Poète maudite.
Ma note : 3 étoiles
Déséquilibres synthétiques, Lydia Lunch, Au diable Vauvert, avril 2010, 207 pages
Partenariat BOB-Au Diable Vauvert, dans le cadre du festival America.
Merci à tous pour ce partenariat.
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