TITRE : Le temps n’est rien
AUTEUR : Audrey Niffenegger
J’ai Lu – 2006 (pub. 2003)
521 p.
Vous prendrez bien un pitch avec votre thé?
❢ Le temps n’est rien nous transporte à travers l’histoire d’amour nouée entre Claire et Henry. Une histoire d’amour hors du commun étant donné qu’Henry est un voyageur temporel. Atteint d’une maladie génétique inconnue, Henry se dématérialise sans crier gare, pour se retrouver à une autre époque, nu et nauséeux. C’est ainsi vers l’âge de 40 ans, il va rencontrer celle qui deviendra sa femme, Claire, alors qu’elle n’est âgée que de 6 ans. Une rencontre dont son “lui présent” n’a pas connaissance évidemment.
Et mon avis, je vous le trempe?
❢ J’ai plutôt bien aimé me plonger dans ce livre alliant romance et Science-Fiction. Le roman entre directement dans le vif du sujet avec un prologue énonçant les paroles de Claire et de Henry, à propos de leur union. De suite, on sait dans quoi on met les pieds. Et ça vaut mieux, parce qu’Audrey Niffenegger ne va pas hésiter à nous balader d’une période à l’autre en un claquement de doigts.
Dès lors, elle nous projette le samedi 26 octobre 1991 – (Henry a vingt-huit ans, Claire vingt), lors de la première rencontre officielle entre Claire et Henry. Les bases sont posées. Nous découvrons en même temps qu’Henry les prémisses d’une longue histoire qui n’a finalement pas encore débuté. Le voyage dans le temps peut commencer…
❢ Chaque chapitre mentionne une date précise et l’âge des protagonistes à ce moment là. Malgré des bonds dans le temps, le récit reste linéaire et est en quelque sorte lié à l’évolution de Claire. C’est via ces bonds dans le temps que l’on en apprendra un peu plus sur le passé d’Henry. J’ai trouvé cette manière de présenter les chapitres plutôt chouette, même si- petit bémol- j’ai quand même vaguement l’impression que l’auteur s’est emmêlée les pinceaux dans quelques dates. C’est de l’ordre du détail, mais vu le thème du livre, ça me parait important (c’était genre deux dates qui se suivent, mais dont le jour non… par exemple.) L’alternance des chapitre, et donc des bonds dans le temps, donne une bonne rythmique au récit.
❢ L’intrigue est bien ficelée. Je trouve que ça monte en intensité au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. L’envie de savoir, les aspects dramatiques font que j’ai été assez bien happée. Sans m’avoir marqué de la même manière, Le temps n’est rien m’a à plusieurs reprises fait penser au chef d’oeuvre de Daniel Keyes aka Des fleurs pour Algernon. Ca ne tient pas au contenu, mais plutôt à la manière dont les personnages subissent la pathologie génétique du héros.
❢ Au niveau des décors, Niffenegger n’est pas avare de détails pour nous rendre compte des différentes époques visitées. Elle explore tous les petits détails qui “construisent” une personnalité pour nous décrire les personnages également. Certains passages n’apportent pas grand chose au récit –je pense notamment au passage où Henry fait un cours de punk à un jeune ado qu’il rencontre dans une soirée- en soi, ça n’a pas vraiment perturbé ma lecture, mais à y repenser, je me dis que c’était peut-être inutile. L’auteur apporte donc un certain soin dans la construction de ses personnages, ce qui les rend peut-être un peu caricaturaux. Ainsi, vous prendrez plaisir à détester le père de Claire –son frère aussi- parfait modèle du type-pêté-de-thunes-qui-a-tout-réussit-dans-la-vie qui n’est pas vraiment sympathique. Néanmoins, on arrive quand même à s’attacher aux personnages principaux.
❢ En bref, avec Le temps n’est rien Audrey Niffenegger inscrit son histoire d’amour dans un cadre qui relève de la Science-Fiction à travers le thème du voyage spatio-temporel. Pour son récit, elle va prendre le parti que le voyageur temporel n’a pas de prise sur l’époque qu’il visite parce que tout s’est déjà passé –en gros, ses interventions dans le passé n’ont aucune influence sur l’avenir. J’avoue que cette manière de voir les choses m’a un peu déstabilisée au début. Une fois ce postulat accepté, le récit tient la route. Ca ne restera pas LE roman de l’année en ce qui me concerne, c’était néanmoins une bonne lecture qui m’a procurée pas mal d’émotions.
❢ Acr0 m’avait choisi ce livre dans le cadre de notre défi mensuel, tout simplement parce qu’elle l’avait surkiffé. Elle a bien fait de me le faire découvrir à mon tour.
Comme tu le sais, je l'ai trouvé tres bien écrit 🙂 je trouve que les sauts dans le temps sont particulièrement soignés : on s'accroche aux personnages en un claquement de doigts et le suspense monte crescendo. Ce n'est pas qu'une histoire d'amour (ouf) et cela m'a beaucoup plu. C'est très difficile de se projeter : et moi, je ferai quoi à leur place ? Parce que je trouve que ça serait une situation très difficile dont tenants et aboutissants sont difficiles à référencer.
C'était en effet une chouette découverte.
J'ai été torturée au début par ces voyages qui n'impactaient pas le futur/présent. Le fait qu'il ne puisse pas agir sur ce qui c'était passé… argh!!! DUUUR. Mais c'est une manière de voir comme une autre.
J'ai eu bcp d'émotions en le lisant aussi. Même si c'est pas un coup de coeur, j'ai quand même été touchée, je me suis bien amusée… tout ça à cause de toi 🙂 (Tu en avais parlé et quand je l'ai vu en occas complètement nickel-jamais lu…. je me suis ruée dessus).
Bref, j'aime bien les voyages dans le temps!
C'est plutôt engageant comme avis ça. Je le garde dans un coin de ma tête pour un besoin de lecture-émotion ^^
Je me suis laissée tentée via Accr0.
Parce qu'à la base, j'avais eu des avis mitigés.
J'ai lu pas mal de remarques sur certains points "limites" (genre, il y a des domestiques noirs etc…). Mais bon, perso, je n'avais pas mis de couleurs aux personnages.
Je crois qu'il faut le prendre comme un romance particulière et pas neu-neu non plus.
Un livre qui fait quand même du bien.
Je pense que ça pourrait me plaire, j'aime bien les voyages spatio-temporels et de temps en temps un peu d'émotion ça fait du bien.
C'était une chouette histoire. Et le découpage est sympathique.
Puis ça se lit vite aussi.