Titre : Les délices de Tokyo
Auteur : Durian SUKEGAWA
Le Livre de poche – mai 2017
224 pages
Vous prendrez bien un petit résumé avec votre dorayaki?
Et mon avis, je vous le grille?
❢ Roman à la fois mystérieux et gourmand, sensible et rude. On entre directement dans le vif du sujet en rencontrant Sentarô. On comprend qu’il ne tient pas cette boutique de gaieté de coeur. Sa vie est morne, triste. On découvre tout de même la manière de confectionner cette pâtisserie japonaise, et les raccourcis que Sentarô emploie par facilité. Sa rencontre avec Tokue, la vieille femme fait naître en lui une certaine répulsion. S’installant malgré tout en cuisine, l’histoire prend une tournure nouvelle déployant devant nos yeux un festival de saveurs. Parce que même si tu n’es pas un bec sucré, ce récit fera frémir tes papilles – entre-nous, depuis que j’ai commencé le livre, je salive et je brûle de gouter ces dorayaki.
❢ Avec des mots simples et une imagerie poétique, Durian Sukegawa, nous entraîne dans un récit prenant et à deux vitesse. D’une part, c’est un roman sur l’enfermement. D’autre part, une ode à l’ouverture sur l’autre. Plusieurs sentiments planent sur cette histoire, dont le rejet par exemple. Rejet de soi même, de l’autre, de celui qui est différent. La puissance du regard des autres, son influence sur notre vie et tout ce que ça implique. Les deux personnages ont leurs secrets et ils vont peu à peu se découvrir. Au-delà de l’enfermement, on va également suivre un itinéraire vers la conquête de la liberté. L’un aidant l’autre à s’épanouir. Un troisième personnage va également créer un lien, d’amitié et de soutien. Trouvant auprès de l’un, une oreille attentive, et apportant à l’autre une compagnie qu’il n’aurait pas imaginée.
❢ En bref, je ne suis pas experte en matière de Japon, mais l’auteur nous transporte vraiment bien dans son décor grâce à sa plume. Avec des mots simples, et une écriture poétique, Sukegawa nous invite au voyage : un voyage dans l’espace et dans le temps. Gustativement, ce roman est juste un enfer pour l’estomac. Rien qu’avec ses mots, il arrive à nous faire sentir les choses, que ce soit d’un point de vue culinaire, ou nous faire entendre le vent qui bruisse dans les cerisiers. Habilement, il tisse des liens entre ses personnages, des lignes de vie, ou plutôt de survie. Un triangle dont chaque angle apporte sa touche dans cette relation naissante.
La fin m’a “un peu” laissée sur ma faim- Parce que j’avais envie d’en savoir un peu plus-, mais j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur et son récit. Je pense qu’il vaut la peine que l’on s’attarde dessus. Un roman qui se lit très rapidement –qui se dévore- et qui laisse un petit goût sucré en souvenir. Sans demander trop d’effort, Sukegawa nous entraine dans un livre à emporter dans ses bagages –c’est un peu de saison quand même, les bagages!
J'ai vu le film qui en est adapté (du moins j'espère, sinon c'est super bizarre de voir un film qui porte le même titre et raconte la même histoire sans être une adaptation xD), j'avais bien aimé. J'en garde un souvenir touchant (et une envie folle de goûter la brioche aux haricots rouges aussi xD)
Hello Vert!
Oui c'est bien l'adaptation du bouquin. De ce que j'ai lu, il avait été présenté à Cannes aussi. (enfin si c'est gage de quoique ce soit :-))
Oui, l'histoire est pas mal touchante et… gourmande 🙂
Argh mais dès la page 4 t'as envie de gouter!
C'est le diable ce livre 🙂
Vu le film aussi, qui était très touchant. Je peux assez bien imaginer la salive monter en lisant des passages culinaires bien tournés. Miam miam. (après si ça tombe je n'aimerais pas cette pâtisserie, mais dans le film ça faisait envie).
Oui, on ne sait pas tant qu'on n'a pas goûté. Mais rien que de revenir ici, ça me donne faim!
Je n'ai pas vu le film. Il faut que je l'ajoute à ce que je dois voir.
De fait, ça doit être beau.
Le livre vaut vraiment la peine en tout cas.