Titre : Mes vrais enfants
Auteur : Jo Walton
Denoel – Lunes d’encre
19 janvier 2017 – 352 pages
Mais encore…
❢ Mes vrais enfants, ou un voyage à travers les souvenirs d’une vieille dame qui se penche sur sa vie. Résidant dans un home, Patricia peut se montrer confuse ou très confuse, d’un jour à l’autre, mais elle n’est pas complètement sénile. Ou pas. Ce qui est sûr, c’est que ce home à deux facettes : celui avec l’ascenseur, et celui sans. Ce qui correspond également aux deux réalités distinctes de sa vie.
Et mon avis, je vous le trempe?
❢ JO Walton, je l’ai découverte avec sa trilogie du Subtil changement (Farthing, Hamlet & Couronne). J’ai continué avec Morwenna. Et voilà que je repose Mes vrais enfants. Et je peux dire que je suis plutôt fan de la plume de cette bonne dame, née au Pays de Galles. Un ton léger, simple. Une écriture fluide qui se laisse lire comme du coton –mais POURQUOI du coton?!?!- ça glisse comme dans du beurre quoi. Sauf qu’elle n’est pas non plus sans relief. Jo Walton sait te faire sourire, t’aspirer dans son récit et éveiller au fond de ton toi-même des émotions.
❢ Oui parce que déjà, l’histoire commence autour d’une très vieille dame résidant dans un home. Une vieille petite bonne femme qui aurait quelques soucis de confusion. Rapidement, on se dit qu’il y a un truc bizarre avec la Patricia, quand elle nous dit que ce home a deux facettes : celle où il possède un ascenseur, l’autre où il n’en a pas. Puis il y a celle où elle a trois enfants, et l’autre où elle en a quatre… et c’est là que tout démarre. Jo Walton nous embarque dans une aventure mêlant les deux vies de Patricia, mais aussi dans une double uchronie. Dans l’une elle est Pat; dans l’autre, elle est Tricia. Vie familiale et contexte social divergents, impossible donc de confondre les deux pans… mais lequel est le “réel”.
❢ A chaque chapitre, Walton va passer d’une réalité à l’autre. Et tout du long, on se prend au jeu de savoir laquelle est la meilleure… et l’auteur ne tombe ni dans le pathos, ni dans le manichéisme, ce qui est évidemment fort intéressant. La structure joue comme un moteur et pousse à tourner les pages évidemment. Qui plus est, ça se dévore vraiment rapidement –note du lecteur : avez-vous remarqué que tous les chapitres de Walton, de tous ses livres j’entends, font 10 pages ;-).
❢ En bref, je suis à nouveau fort séduite par ce livre de Jo Walton. Mes vrais enfants mets en scène la vie d’une vieille dame qui se replonge dans ses souvenirs, ses réalités, sur un fond de double uchronie. J’ai trouvé l’intrigue vraiment palpitante, le ton et l’écriture agréable et fluide. Je suis passée par de multiples émotions durant ma lecture. Elle incruste l’histoire personnelle dans la toile de l’Histoire (mondiale) et se penche sur de nombreux thèmes intéressants, touchants et interpellants. Et même si le lecteur n’a pas d’accointances avec les littératures de l’imaginaire, il peut très bien prendre beaucoup de plaisir à la lecture. Un livre qui fait plaisir et vous auriez tort de vous en priver.
Moment bonux
❢ On en parle là : My Inner Shelf, Acr0 Livrement, Lorhkan, Lune, Cunéipage
Hein qu'il est chouette ?! 😆
Aaah ça j'ai vraiment bien aimé!
J'ai bien aimé la navigation entre les deux histoires, ces réalités alternatives. C'est vraiment bien écrit 🙂 Finalement, tu ne lui as pas mis un coup de cœur ?
Rho j'ai oublié de sortir ma belle photo de coeur.
Si j'ai vraiment bien aimé et c'est quand même "coup de coeur", même si je ne lui mets pas un "5 rocks" 🙂
C'est dur hein de noter comme ça en fait.
Parce que j'ai fort fort bien aimé, mais je ne sais pas si je lui met quand même un topissime, parce que je pense qu'il y a peut-être un petit défaut ou l'autre (mais c'est pas grave. Enfin sauf une succession de deux scènes pas du tout cohérente au niveau du timing. Je ne sais pas si tu l'as repérée. C'est dans la vie "où elle ne se marrie pas". Lors d'un souper à table, la scène d'après ils sont en train de cuisiner ou un truc du genre).
C'est un très joli roman, et le plus accessible qu'elle ait écrit à ce jour je pense (Morwenna faut quand même aimer un peu la SFFF pour entrer dedans).
Je suis d'accord avec toi (que c'est le plus accessible) et que Morwenna est plus fantasy.
La trilogie est accessible aussi.
J'aime vraiment bien son style dis donc!
Oooh, je l'attendais cette chronique ❤ tu me confortes dans ma résolution ma chère : il faut que je le lise au plus vite ❤
Franchement, franchement, c'était bien 🙂
Contente d'avoir conforter ton envie!
Et donc, j'aime vraiment bien Walton, son style, ses récits… c'est une petite douceur!