AUTEUR : François-Guillaume LORRAIN
TITRE : L’année des volcans
EDITION : Flammarion
Date : 8 janvier 2014
381 pages
Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?
❢ New-York 1947. Ingrid Bergman visionne pour la première fois Le Rome Ville ouverte de Roberto Rossellini. Fascinée par le travail du réalisateur italien, elle envisage de le contacter.
Rome 1948. Roberto, en couple avec Anna Magnani, vit une relation plutôt tumultueuse avec celle qu’il a porté à de nombreuses reprises sur grand écran. Relation qui sera encore plus mouvementée suite à l’arrivée du billet de Bergman, proposant ses talents d’actrice au réalisateur.
1950. Rossellini et Bergman commencent à travailler ensemble sur Stromboli. Un tournage qui va faire parler d’eux dans le monde cinématographique et qui va susciter beaucoup de remous, tant sur le plan public que privé.
Et mon avis pour tremper dedans?
❢ Avec “L’année des volcans”, François-Guillaume Lorrain nous invite pour un voyage dans le temps. Cette biographie nous plonge dans les méandres du cinéma “classique” et lève le voile sur une histoire d’amour, mêlant 3 “monstres” du cinéma, qui a défrayé la chronique dans les années 50.
Je ne suis pas encore une pro de la bio, mais plus j’en lis, plus je trouve ça chouette.
De la vie de ces trois là, je n’y connaissais rien; et j’ai pris un grand plaisir à découvrir tout le drame romantique qui s’est noué entre eux.
❢ Aux extrémités, il y a deux femmes, que presque tout oppose, sauf peut-être le cinéma. L’une semble froide, distante, réservée sur ses sentiments, elle vient de Suède. L’autre apparaît comme une furie bouillonnante qui exprime ses émotions de manière exacerbée, elle est italienne.
Entre les deux, nous avons un réalisateur italien, plutôt bien coté dans le milieu du cinéma, mais dont le caractère fait plutôt grincer des dents. En y repensant, Rossellini apparaît comme un séducteur assez égocentrique qui va placer ses pions comme il le souhaite, sans vraiment tenir compte des sentiments des autres. Il séduit et fait ce qu’il veut de ses proies.
Le tout se déroule dans une ambiance post-seconde guerre mondiale et un climat politico-social particulier. A la lecture de cette histoire, on ressent bien le décalage que ces personnages ont vécu avec la société, les gens, qui les entourent. Est-ce dû au milieu du cinéma ou simplement à leurs personnalités? Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne veulent pas se conformer (et je ne les en blâme pas).
❢ Le tableau est planté, il ne reste plus qu’au lecteur à s’installer et à voir les pages défiler sous ses yeux… comme au cinéma. Et c’est souvent épique! Avec une langue et des mots simples, Lorrain m’a plongée habilement dans cette période. Voyage sans encombres : je ne me suis pas ennuyée durant ma lecture. Même si certains passages m’ont moins passionnée que d’autres, je n’ai pas ressenti de lourdeur dans le ton ou le style utilisé. On ne s’embourbe pas.
Je suis toujours assez fascinée par les informations qu’un biographe peut rapporter. Tant de choses qui semblent assez intimes, qui ne pourraient être connues quasi uniquement des protagonistes, mais qui sont là dévoilées.
❢ En bref, j’ai apprécié découvrir cette histoire. A la base, j’ai été attirée par le thème du cinéma. Je n’avais pas d’affinité particulière pour ces protagonistes, mais le roman m’a permis de découvrir une histoire. Malgré le fait que je n’y consacre plus beaucoup de temps, le cinéma (et son histoire) fait partie des activités que j’aime beaucoup-remember mes cours de cinéma pendant mes études… c’était quand même chouette, intéressant, également sur le plan de l’Histoire.
Ce qui est sympa, avec la biographie, c’est l’impression de pénétrer dans un univers secret, d’apprendre à connaître mieux une personnalité qui a vraiment existé. Enfin, c’est du moins l’impression que j’ai.
J’ai pu découvrir cet auteur grâce à l’opération Masse critique de Babélio et aux éditions Flammarion. Je les en remercie vivement.
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