Un minuscule inventaire – Jean-Philippe Blondel

Un mois, un défi

❢ Déterré des tréfonds de ma Pile A Lire par ma copinaute Acr0 dans le cadre de notre défi mensuel #defiValeriAcr0, Un minuscule inventaire de Jean-Philippe Blondel végétait depuis belles lurettes. Acquis avant 2008, –je n’ai plus les dates exactes avant cette année là- ce livre est témoin de ma passion fulgurante pour cet auteur à une période de ma vie. Je l’avais découvert avec Accès direct à la plage que j’avais dévoré d’une traite et qui m’avait poussé à aller voir plus loin. J’avais adoré la construction et les petites coïncidences qui montaient le roman en pièce. J’avais ensuite enchaîné avec 1979, terminé par contre sur une note un peu moins enthousiaste. Evidemment, dans ma fureur, j’avais déjà acquis d’autres titres, qui sont finalement restés en hibernation jusqu’à ce mois de février 2019 –en gros plus de 10 ans plus tard.

Un retour mal engagé

❢ C’est finalement avec l’enthousiasme d’une moule que je parviens difficilement aux alentours de la page 100 de ce Minuscule inventaire. Alors de base, je ne suis pas partie avec les pieds de plomb, je te rassure. Ya rien de pire je crois. Je gardais en mémoire ces quelques bonnes heures passées dans ma baignoire –oui, oui je m’en souviens très bien- avec l’accès direct à la plage. Dès le début, le personnage plante le décor. Il vient de se faire quitter par sa femme, ce qui ne le tourmente pas outre-mesure, étant donné la lente détérioration de leur relation et le peu de lien créé avec ses enfants. Il décide de participer à une brocante pour se débarrasser de tous ces objets superflus accumulés au fil des ans. Et là, tu comprends de suite, qu’il va s’attarder sur chaque objet et se rappeler des moments de sa vie passée. Voilà.

On accroche… ou pas

❢ Avant tout, je trouvais la manière de raconter cette histoire plutôt sympathique. Le côté “la relique tout à fait banale qui fait naître du souvenir”. Puis en fait, je ne me suis pas vraiment amusée –mais peut-on s’amuser de l’histoire d’un type qui revient sur sa vie pour analyser l’échec de son présent?- Je ne me suis pas laissée prendre au jeu de son histoire. J’ai lu sans avoir beaucoup de sympathie pour ce personnage. Je n’ai pas eu d’attachement pour lui. Dès lors, je me suis dit “basta!” et j’ai pris la lourde décision –oui, lourde… c’est toujours un déchirement- de refermer ce livre, le marquer comme “lu” et de passer à autre chose. Reste encore à savoir ce que je vais faire avec le Jukebox qu’il me reste en PAL de cet auteur.

Une pointe au coeur

❢ Je n’aime pas trop laisser tomber un livre, en ayant l’impression que je ne lui ai pas laissé sa chance. Parce que, oui j’avoue, je n’ai pas mis beaucoup d’entrain à me plonger dans cette lecture. HAN mais la vague panne qui me guette là. Un peu lasse, fatiguée par le manque de lumière peut-être… je n’ai pas trouvé l’amusement et la dynamique nécessaires pour me happer et me laisser porter par cette histoire. Bon ce qui est sûr, c’est que le lecteur a tout à fait le droit de laisser tomber un livre, de ne pas aimer un auteur. Ca ne veut pas forcément dire que Blondel n’est pas un bon écrivain. Ca veut juste dire qu’entre-nous, ça ne colle pas. Qui plus est, ce livre est aussi une relique de mon passé de lectrice. Et en 10 ans, il s’en est passé des choses dans ma bibliothèque perso. Les goûts changent, l’intérêt se marque plus pour certains genres ou certains auteurs, jusqu’au jour où ça change… peut-être… ou pas –héhé wais je me sens bien à côté de mes mauvais genres. En gros, c’est un peu un épic fail, mais je ne prends pas ça comme un échec. Il y a tant de livres et tant de lecteurs… et forcément chaque pot à son couvercle. Celui-ci ne me convenait pas et laissait passer les mouches dans mon bocal.

❢ En gros, j’ai rempli le contrat du défi mensuel. J’ai sorti un livre de ma Pile à lire –peut-être même deux, si on compte le jukebox-. Et je peux passer à autre chose, qui j’espère me plaira plus(se). Au cours de sa vie, le lecteur va faire de multiple rencontres, certaines joyeuses, d’autres moins, mais l’important c’est évidemment de continuer à lire et d’y prendre beaucoup de plaisir. OMG mais voilà que je deviens poète-philosophe maintenant. Une chose est sûre au fil de cette vie, on apprend à se connaître, on se découvre tous les jours, on se laisse surprendre, ou on campe sur nos goûts et il y aura toujours un bon livre au coin d’un rayon de librairie pour nous faire de l’oeil.

Jean-Philippe Blondel : un minuscule inventaire chez Pocket en 2007
Titre : Un minuscule inventaire
Auteur : JEAN-PHILIPPE BLONDEL
Pocket - septembre 2007 (1er édition : 2005)
272 pages

.

.

.

6 commentaires sur “Un minuscule inventaire – Jean-Philippe Blondel

Ajouter un commentaire

  1. Ça se trouve, une moule est très enthousiate 😀 Sais-tu s’il y a un switch ? Car une intrigue calée sur une analyse d’une vie pour expliquer l’échec actuel, pour moi non plus cela ne serait pas une lecture très marrante.
    Oh, c’est mignon l’expression chaque pot à son couvercle. En attendant, c’est un droit de lectrice de pouvoir abandonner un live. Allez, zou ! Il trouvera bien un nouveau foyer.

    1. Hehe pardon pour les moules 😂
      Bin j’imagine que la fin devait le conduire à un meilleur avenir. J’imagine… 😂
      Faudrait quand meme des spoilers pour connaitre le dénouement des livres qu’on abandonne.
      Oui! Exactement! Puis ca fera de la place dans la bibli!

      1. Oooh je ne fais jamais ça… en fait je n’y ai jamais pensé pour les abandons! Bonne idée.
        J’ai deja lu en diagonale jusqu’à la fin, mais vraiment en grosse diagonale 😂 (pas celui ci).
        Lire la derniere page est une bonne option!

  2. Finalement, une minuscule lecture c’est thématique, non ? ^^
    Par contre, tu n’as même pas fait ce qui est habituellement interdit : lire la dernière page sans avoir lu le reste ? =O

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑