Barberousse – Michel Tournier

Titre : BARBEROUSSE
Auteur : Michel TOURNIER
Gallimard jeunesse – 2003
89 p.

 

Vous prendrez bien un résumé avec votre thé?

❢ Le pirate Kheir ed Dîn, surnommé par dérision Barberousse, est redouté de tous. Et personne, de peur d’avoir la gorge tranchée, n’ose évoquer la couleur de sa barbe ou de ses cheveux. Devenu souverain, il convoque le portraitiste officiel qui tient à reproduire fidèlement son visage, barbe et cheveux compris. Barberousse menace de lui couper la tête mais l’artiste réussira à lui montrer l’harmonie et la beauté de cette couleur qu’il abhorre en le représentant sous la forme d’un paysage de forêt d’automne… Une reine aux cheveux blonds était si belle qu’on se battait pour elle. Après sa mort, son portrait continue à exercer une étrange fascination sur tous ceux qui y posent les yeux. Jusqu’à ce qu’un sage, poète et calligraphe, enseigne au jeune Riad comment le lire sans s’y laisser prendre…

Mon avis, je vous l’trempe?

❢ Classique présent dans ma Pile à Lire depuis un bon millier d’années -allez, sans doute juste à peine 15 ans- il aura fallu l’intervention de ma pote Acr0 pour l’en sortir à l’occasion de notre sélection du mois de décembre. Consciente de ma détresse face au nouvel échec cuisant qui se profilait dans l’ombre de mon Grand Concours de l’Année 2016, la bonne âme avait pioché un roman assez court, me permettant de grappiller du terrain sur l’écart entre mes achats compulsifs et mes lectures justifiant ces achats –évidemment, j’ai opté pour la MasterKréditCardExpress pour me fournir en livres. Bref, je m’emballe sur un sujet qui n’est pas vraiment le propos ici, mais qui évidemment est plus facile à balancer qu’une analyse critique d’un recueil de ce grand nombre de la littérature française qu’est Michel Tournier.

❢ Michel Tournier, celui du Roi des Aulnes et de Vendredi ou la vie sauvage, celui qui a passé l’arme à gauche –je m’en rends compte là, maintenant- il y aura un an ce 18 janvier –et donc je tilte dessus parce que c’est mon jour de naissance. Bref, celui que je n’avais surtout encore jamais lu. Lacune ou pas, le vide est comblé. C’est donc avec le fameux Barberousse que je découvre la plume plutôt poétique de l’ami Michel. A travers de jolies phrases, de beaux mots, tout en restant simple et léger comme une plume, Tournier nous emmène à travers 2 contes ayant trait à l’apparence et à son pouvoir, transcendé par la peinture. L’art ayant amené Barberousse à accepter et à affirmer sa singularité physique –il est roux, et ça passe moyen dans le bassin méditerranéen à l’époque-, mais aussi conférant une puissante aura au delà de la mort à la Reine Blonde, dont la beauté fit couler beaucoup de sang.

❢ Lu rapidement, ce recueil m’a laissé un bon souvenir. Celui d’une rencontre avec un style d’écriture agréable. A travers ces contes, Tournier fait passer une philosophie accessible et non rébarbative. Je me suis longuement étendue sur les conditions entourant ma lecture et finalement peu sur la lecture en elle-même, simplement parce que je ne sais pas trop quoi ajouter et que je n’avais pas envie de te laisser sur ta faim, cher visiteur. Cet apéritif donne l’envie de découvrir, sans trop de peur, d’autres oeuvres de Tournier. Alors, si toi aussi tu veux te familiariser avec cet auteur, vas-y, lâche-toi, ça ne t’engage pas dans une démarche trop chronophage.

Défi ValériAcr0

6 commentaires sur “Barberousse – Michel Tournier

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  1. Un livre qui patientait depuis 15 ans, c'est un sacré millésime alors. C'est tant mieux qu'il ait réussi à te convaincre malgré la poussière accumulée sur l'ouvrage 😉 Cela a dû être étrange pour toi de te rendre compte qu'il est mort le jour de ta date de naissance alors que tu t'apprêtes à lire/après avoir lu l'un de ses titres.

    1. C'est juste maintenant, en regardant la bio de Tournier, que j'ai vu quand il était mort. Oui c'est "drôle" 😉 un peu une coïncidence… déjà que c'est le premier anniversaire de sa mort, et qu'en plus ça tombe le jour de mon birthday (plus court qu'en français).
      Oui hein, j'ai dû l'acheter quand j'étais encore aux études ou dans les environs… c'est dire…

  2. Intéressant, j'avais adoré Vendredi ou la vie sauvage quand j'étais gamine (par contre un jour j'ai voulu lire son Vendredi ou les limbes du Pacifique et là ça a été la déception tellement j'ai trouvé ça compliqué en comparaison xD).

    1. Ah bin tu vois, je pensais que c'était "la même" oeuvre… (je me suis mal attardée sur wiki…).
      Je trouve que le style de celui-ci (et sans doute de la vie sauvage alors), est assez bien accessible. Ce n'était pas une lecture pesante.
      Wais donc du coup… tenter avec la vie sauvage, plutôt que les limbes alors (si suite je donne).

  3. Étonnante lecture. Vendredi et les limbes du pacifique, lu pour l'école en 3ème secondaire si je me souviens bien (c'est cool je peux parler belge ici et éviter les conversions scolaires :p) m'avait laissée assez froide. Par contre je me lirais bien Le roi des aulnes un jour.

    1. Héhé, tu es belge en fait (désolée j'ai peut-être loupé l'info ;-))
      oui ouf, les conversions… j'y comprends (quasi) rien au système français 🙂
      Oui, il y a quand même des livres qui ne sont pas fait pour être lus à certains âges… ou ça dépend aussi de l'intérêt de l'ado aussi.
      Je me souviens qu'on avait dû lire Quo vadis en 2è (2è!!! à 14 ans) la brique fait plus de 500 pages (voire plus de 600 je ne sais plus)… je n'ai jamais pu aller au delà de la page 7 (sans doute :-)), alors que j'étais déjà une "bonne lectrice" (une bouffeuse).
      Je pense que j'aurais pu l'apprécier… mais plus tard. (oui il est toujours dans ma PAL ahahah :-))
      Je ne connais pas le sujet du roi des aulnes, tiens.

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