Moloch – Thierry Jonquet

TITRE : Moloch
AUTEUR : Thierry JONQUET
Folio Policier – 1998
428p.

Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

❢ Quand une maison d’apparence banale, abandonnée au fond d’un terrain vague, devient le théâtre d’une scène d’horreur. Des enfants, attachés, carbonisés. L’un d’eux a vainement tenté de s’enfuir, mais est resté coincé mi-dedans/mi-dehors, agonisant, jusqu’à la mort. Les équipes de police dépêchées sur place en gardent la nausée -quand ils n’ont pas déjà vomi. Qui est l’auteur de ces atrocités…

Et mon avis, je vous le trempe?

❢ Moloch me laisse un sentiment un peu mitigé, mais même s’il ne remporte pas ma franche adhésion, il faut lui reconnaître ses qualités littéraires. C’est un roman percutant qui nous envoie dans la tronche une vision froide et réaliste de la société “contemporaine”. Usant des codes du néo-polar, Thierry Jonquet nous plonge dans un Paris des années 90 : ambiance violente et macabre, glauquitude, dénonciation de la société et une certaine affection pour les marginaux. Ajoutez à ça une plume bien maîtrisée et vous avez tous les ingrédients nécessaires pour vous donner du frisson.

❢ Rien à dire, ça commence plutôt fort. Entre une histoire de gamins carbonisés dans une maison abandonnée-intrigue n°1- et le quotidien d’une aide soignante de l’aile des enfants d’un hôpital –intrigue n°2-, l’entrée en matière est crue et rude. Mon petit Hic personnel, c’est qu’au bout du compte, j’ai accroché beaucoup plus à l’intrigue secondaire, qu’à la principale. C’est évidemment une appréciation toute subjective, mais j’ai trouvé quelques longueurs dans la première, alors que le seconde me faisait tourner les pages assez rapidement.

❢ Second bémol, très mitigeant celui-là, parce que je pense que cela peut aussi être perçu comme une qualité littéraire, c’est la vague impression que j’avais de me retrouver dans un vieil épisode de Navarro. Je parle ici de l’aspect esthétique et non pas de l’intrigue. Une balance entre une immersion totale dans une époque de manière hyper réaliste, et le fait d’avoir une couche de poussière sous les yeux. Autre point qui m’a un peu gêné dans ma lecture, c’est le fait que les particularités, physiques ou culturelles/morales, des protagonistes soient intrinsèquement liées à leurs origines. J’ai trouvé ça un peu caricatural, ou réducteur, et personnellement, je perçois ça comme un cliché du téléfilm français des années 90- et me revenait sans cesse en tête ces films avec Anconina ou Boujenah, le blanc, le beur, le juif et l’algérien sont sur un bateau, etc.


❢ Néanmoins, je ne conteste pas les qualités d’écrivain de Thierry Jonquet. Il savait manier la plume et transporter le lecteur dans les bas-fonds de l’humanité. Il donnait à voir une vision crue, abrupte et réaliste de la société contemporaine, dénonçant, hachant, flanquant…
J’ai lu Moloch sans l’adorer, mais sans pour autant le lâcher. J’avais été plus emballée par ma lecture de Mygale, dont j’ai toujours un bon souvenir du frisson qu’il m’a procuré. 

Défi ValériAcr0

❢ Infos bonuxMoloch, avait été choisi par Acr0 dans le cadre de notre défi ValérAcr0. Un livre qu’elle a bien fait de déterrer de ma Pile A Lire, car il y était depuis plus de 5 ans. Un livre que j’ai emporté à Londres pendant mon dernier voyage en décembre dernier.

3 commentaires sur “Moloch – Thierry Jonquet

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  1. Même si le livre n'a pas su te parler, je vois qu'il y a un rapport entre ce Moloch-ci et celui de Dexter : carboniser les personnes.
    Et puis, tu as pu sortir un livre qui patientait depuis 5 ans, rien que ça, cela mérite un bon point 😉

    1. J'ai bien aimé quand même. C'est bien écrit, toussa hein.
      Mais je trouve que Mygale était au dessus -dans mon coeur.
      Et wais, c'était super top de l'avoir enfin lu!
      Tu vois que je te réservais des surprises cette semaine 🙂

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