La véritable histoire du Watergate – John Barnett

TITRE : La véritable histoire du Watergate
AUTEUR : John BARNETT (traduction de Patrick de Friberg)
In Octavo – 12 juin 2015
204p.

Vous prendrez bien un peu de résumé dans votre thé?

❢ Jack Pasolsky n’est pas l’ami d’un agent spécial du FBI pour rien. Ce dernier, Roberto Pancrasse junior, outre son habitude de s’inviter sans prévenir au milieu des instants intimes, travaille sur la seule enquête qu’il fallait refuser : la compromission de la Maison-Blanche dans un complot contre la démocratie. C’est pour cela qu’il va entraîner Pasolsky et sa douce secrétaire et néanmoins fille de John Barnett dans une aventure qui leur coûtera beaucoup, et plus encore que les vingt cinq mille dollars nécessaires à la réalisation d’un film pornographique. Ah, oui, j’allais oublier : Joe, la fille de John Barnett et néanmoins la secrétaire de Pasolsky, possède l’une des plus belles plasties de la galaxie.

Et mon avis, je vous le trempe?

❢ J’ai découvert ce titre dans le cadre d’une opération Masse Critique (Merci Babélio, merci aux éditions In Octavo). Deux tomes de cette série étaient proposés et j’ai vraiment été appâtée par l’aspect “détournement historique au second degré” que les résumés laissaient sous-entendre. La véritable histoire du Watergate est en fait le second volume de cette sérieLe premier étant La véritable histoire de l’assassinat d’Elvis Prexsley. Bon, manque de bol, en général, j’aime bien commencer par le commencement. En même temps, ici, hormis quelques références anecdotiques à l’aventure du premier opus, le fait de ne pas l’avoir lu n’entrave en rien la découverte.

❢ Alors attention, nouveau lecteur, mettre les pieds dans un livre de John Barnett (?) signifie entrer dans un petit bordel assez sympathique, mais parfois un peu trop tourneboulé.
1er niveau de bordelitude, qui est l’auteur, le narrateur, le traducteur? Au bout de quelques pages, la confusion s’installe : “je rêve où mon héros est en train de parler de l’auteur du livre, Jonh Barnett, comme s’il le connaissait”. BAAM! Grosse mise en abîme! Qui est cet auteur dont la biographie semble quelque peu farfelue? Et pourquoi une telle mention du “traducteur” en couverture?
Je me suis sentie dans un flou artistique par rapport aux différentes identités. Néanmoins, cette part de mystère participe au côté “réel” de ce récit et des personnages. Passons, passons.

❢ Second niveau de bordelitude : l’intrigue. Au départ, tout semble “clair”, classique, sans pour autant être inintéressant. Mais ça va rapidement partir en couille. Des rebondissements improbables, ou plutôt des incursions qui tombent du ciel. Bref, je me suis quelque peu égarée. Mon enthousiasme amoindri. Je pense que cet aspect est également lié au style de l’auteur/narrateur –parce que oui, le narrateur prend la “plume” hors des mains de l’auteur à certains moments.

❢ Le style est vraiment très rapide et parfois “fatigant”dans le sens où il est difficile de reprendre son souffle. J’ai été un peu sceptique dans les premières pages face à cette profusion de mots, de phrases à multiples idées, de virgulisation intempestive ou autre sprint littéraire. L’auteur nous donne clairement l’impression qu’on écoute le récit de la bouche de son héros, et dans un sens c’est sympa; par contre, cela devient parfois brouillon. Personnellement, j’ai réussi à me faire au style, mais j’avoue qu’il pouvait être responsable de décrochage de ma part.

 En bref, John Barnett –ou Patrick de Friberg- propose avec cette série une chouette réinterprétation de l’Histoire. Le lecteur est plongé dans une ambiance de “roman noir”, polar et détective borderline. Les personnages qui peuplent le récit sont bien campés. Oui, on est un peu dans la caricature du vieux film avec Bogart, mais c’est plaisant. Le style est dynamique, le ton humoristique et par moment pince-sans-rire. L’intrigue est pas mal ficelée, mais un peu trop brouillonne à mon goût. Le côté un peu bordélique ne m’encourage pas vraiment à continuer. Néanmoins, je n’exclus pas totalement de le retenter avec la suite si l’occasion se présente. Le livre n’est pas très épais et peut se lire assez rapidement en 3/4 heures, si on arrive à tenir le rythme de débit.

2 commentaires sur “La véritable histoire du Watergate – John Barnett

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    1. J'avais postulé pour les deux… pas de bol hein 🙂
      Mais ça va, on sait quand même comprendre, vu que c'est une enquête totalement indépendante. Juste que tu perds un peu de la "connaissance" des personnages.
      L'auteur replace quand même bien les persos etc…

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