Blood song #1 – Anthony Ryan

TITRE : Blood song #1, La Voix du sang
AUTEUR : Anthony RYAN
Editions : Bragelonne
18 juin 2014
576 pages

Aujourd’hui, résumé d’éditeur gratuit pour accompagner votre thé.

❢ Vaelin n’a que dix ans quand son père, le Seigneur de Guerre du roi, l’abandonne au pied de la grille d’entrée du Sixième Ordre. Cette commanderie éduque les frères qui sont de toutes les batailles. Vaelin y découvrira la vie austère, solitaire et dangereuse d’un combattant de la Foi, qui n’a désormais plus d’autre famille que l’Ordre. S’il voue une haine farouche à son père, cet homme qui l’a dépossédé de son droit de naissance, et chérit le souvenir de sa mère, Vaelin apprendra au gré de son noviciat que les apparences peuvent s’avérer trompeuses. De révélations en révélations, une seule vérité se fait jour : Vaelin Al Sorna est promis à un grand destin. Un destin qui risque fort de bouleverser le Royaume et, par-delà, le monde.

Mon avis pour tremper dedans, je vous le mets en prime?

❢ Quand on m’a proposé de découvrir le premier tome de cette série, j’ai été très enthousiaste. Un peu effrayée par rapport au nombre de pages* que comptait le livre au début, j’ai été quelque peu rassurée par les commentaires relatifs au récit –même si, soyons d’accord, ça reste de la publicité et de l’appât.
Le résumé est alléchant et n’est pas mensonger. Après quelques pages introductives, liées au présent du héros, on est tout de suite plongé aux origines du récit, à savoir lors de l’abandon du jeune Vaelin devant les grilles du Sixième Ordre.
A ce stade, le fonctionnement de cet univers est assez compréhensible, malgré le vocabulaire particulier concernant l’appellation des mois par exemple. Je suis donc entrée dans l’histoire avec une assez bonne facilité.

❢ Blood song plonge le lecteur à travers un roman initiatique qui met en scène un groupe de jeunes garçons qui vont se rencontrer, apprendre à se connaître et créer des liens entre eux. Sur ce point de vue, j’ai vraiment au l’impression de retrouver l’ambiance de Harry Potter. Le jeune Vaelin intègre un Ordre. Son entrée est bien marquée par la solitude et l’abandon, mais très vite on sent que l’Ordre devient le pilier de sa vie, son unique famille. L’apprentissage est long, rude et parsemé d’épreuves mettant sa vie en péril.
Au fur et à mesure que le récit avance, il va tenter également de reconstituer le puzzle de sa vie, de comprendre ses origines, lui qui n’a très peu connu ses parents.

❢ Sur le plan de la construction, le roman est découpé en 5 parties, représentant chacune une période précise de la vie de Vaelin. Ces parties sont découpées en chapitres (10 pour quasi chaque partie) et sont centrés sur une “aventure” particulière liée à cette période. La structure est claire, néanmoins j’ai trouvé le schéma un peu répétitif à un moment donné. Les aventures se succèdent les unes après les autres, et Vaelin s’en sort à chaque fois. En effet, le fait de savoir qu’au début il est “vivant”, les petites intrigues qui parsèment tout le récit perdent un peu de leur mystère quant à leur issue. Du coup, j’ai moins tremblé durant les grands moments épiques. Autre petit bémol à ce niveau, c’est que j’ai trouvé que l’auteur prenait bien son temps pour décrire, dans chaque chapitre, le cadre, les interactions entre les personnages, etc.-point plutôt positif en quelque sorte. Par contre, la résolution de l’aventure était vite bouclée. Concrètement, j’ai trouvé à plusieurs reprises que Vaelin s’en sortait assez facilement et rapidement.

❢ Au niveau de l’écriture, comme je viens de le dire, l’auteur se montre très minutieux dans ses descriptions, qu’il s’agisse des décors, des personnages ou des actions. J’ai trouvé sa manière d’écrire plutôt intéressante, dans le sens où je me suis sentie vraiment immergée dans le monde que Ryan avait créé de toute pièce.
Néanmoins-désolé, il y a un petit mais- au fur et à mesure de ma lecture, j’ai commencé à trouver que le récit devenait fort fort long. J’ai l’impression que le fait de tout décrire ralentit vraiment beaucoup l’action, et personnellement j’ai dû faire face à des attaques de décrochage.
Attention, je ne veux pas dire par là que l’histoire tire en longueur. Les événements s’enchaînent et on progresse assez bien dans la vie de Vaelin, mais l’auteur met du temps à entrer dans le vif du sujet. En un mot, sale coup pour le rythme.

❢ Du point de vue de l’intrigue et des personnages, je trouve que l’auteur propose un univers plutôt intéressant également. En ce qui me concerne, j’ai eu envie de le découvrir. On sent bien que les personnages sont tiraillés entre “le bien et le mal”-en gros tout n’est ni blanc, ni noir. Certains ont évidemment un penchant plus d’un côté que de l’autre, mais c’est ce qui les rend très humains. Durant ma lecture, le fait que ceux qui n’adhéraient pas à la Foi étaient catégorisés comme hérétique m’a quelque peu gêné parfois. Néanmoins, il faut quand même se dire que c’est là dessus qu’est basé le récit, du coup ça a quand même son importance.
En restant dans mon “idéal” actuel, je trouvais cette séparation fort réductrice; en me plongeant dans cet univers, je le tolérais mieux.

❢ En bref, voici une découverte qui ne m’a pas laissée indifférente. J’avoue qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il me reste une petite cinquantaine de pages à lire. L’impression de ralentissement dans le déroulement de l’action m’a quelque peu fait tomber le livre des mains. Je vais quand même le reprendre bien vite, car j’ai vraiment envie de savoir ce qui va se passer. Je ressens un peu le même sentiment que lors de ma lecture du Passage de Justin Cronin : une histoire palpitante, mais assez longue et lente dans son développement.
Anthony Ryan propose un univers dense, fouillé, détaillé et intéressant à découvrir. Plaçant son intrigue dans un schéma “classique” de roman initiatique, qui met en scène un jeune héros que l’on va suivre tout au long de son apprentissage, il a réussi à me convaincre et à adhérer à sa peinture. La brochette de personnages est également agréable à découvrir. Un voile de mystère entoure chacun d’eux, les comportements sont plutôt imprévisibles –même si on sait que le héros passe nombreuses de ses épreuves avec succès vu que c’est un flash-back.
Si je ne me trompe, un second tome existe déjà en anglais. Je pense bien le lire quand il sera traduit. Une belle saga en perspective.
Merci aux éditions Bragelonne et à Babélio pour la découverte.

*Cher visiteur, je n’ai point peur des pavés ou autres cales-portes, néanmoins quand je me lance dans l’inconnu total, biiiin j’ai peur de ne pas être emballée et de mourir étouffée sous la masse de papier.

4 commentaires sur “Blood song #1 – Anthony Ryan

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    1. Attention que ce n'est pas "vraiment" la même ambiance que HP. Ca m'a rappelé HP, dans le sens de l'initiation, et des liens entre les personnages. Le cadre est totalement différent.
      🙂

    1. Merci 🙂
      J'étais un peu ennuyée de ne pas l'avoir fini (mais là il est toujours en stand by à 100 pages de la fin). J'ai bien aimé, mais avec quelques bémols. Et vu que c'est un petite brique…
      En fait, je pense que quand tu te plonges dedans, faut pas le faire pour 10-15 minutes, sinon tu n'avances pas bien.
      Et à ce moment là, je n'ai pas eu "beaucoup" de moment d'immersion totale. D'où j'ai été un peu lente.
      Mais le cadre, toussa était pas mal intéressant.

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