A travers le miroir – Lewis Carroll & Lostfish

❢ Chronique sur le fil… J’ai attendu la dernière minute pour me plonger dans la sélection qu’Acr0 avait faite pour le défi de décembre. Non pas que je n’avais pas envie de le lire, juste que le mois de décembre a été bien chargé. Bref, c’est à l’aube du 3 janvier que j’entre dans le monde de Lewis Carroll, illustré d’une main de maîtresse par Lost Fish.
Attention! Bonheur pour les yeux!

 

Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

❢ De l’autre côté du miroir est la suite du célèbre Alice au pays des merveilles. On retrouve la fillette de 7 ans, affalée dans son salon, jouant avec Dinah et ses chatons. Très vite, lui prend l’idée de traverser le miroir afin de découvrir le monde qui s’y trouve. Alice, dont l’objectif est de devenir reine, fait la rencontre de nombreux personnages hauts en couleurs tout au long de sa quête.

Auteur : Lewis Carroll & Lostfish (illustrations)
Titre : A travers le miroir
Edition : Soleil Productions (coll. Métamorphose)
Parution : 26 janvier 2011
196 pages



Et mon avis pour tremper dedans, ça vous dit?

❢ Il est évidemment quasi impossible de faire un résumé de cette histoire. Autant la raconter en entier.
Se plonger dans l’univers décrit par Lewis Carroll, c’est comme s’exposer à une dose massive de stupéfiants. Effectivement, nos rêves peuvent parfois être abracadabrants, mais ceux de cette gamine de 7 ans et demi sont totalement non-sense. Alice, elle est vraiment à la masse. C’est à la fois drôle et poétique. Drôle, parce que le lecteur se trouve face à des situations plus que bizarres; poétique, de par les mots qui composent cette histoire.

❢ L’auteur se plaît à jouer sur les mots, créer des mots-valises, manier les sonorités, etc… ce qui apporte beaucoup de couleurs au texte et contribue à accentuer l’aspect onirique qui plane du début à la fin. Il s’agit ici d’une traduction française, on perd sans doute un petit peu au niveau des consonances. Néanmoins, le traducteur fait un bon boulot. A la fin du volume se trouvent des pages de notes qui font état du texte original et de la manière dont le traducteur a pu le rendre ou pas. C’est évidemment très intéressant. Perso, je pense que lire ce titre en VO ne doit pas être aisé quand on ne manie pas la langue de Shakespeare comme sa langue maternelle.

❢ J’ai adoré me plonger dans cet univers complètement loufoque à travers les illustrations de Lostfish. Je ne cache pas que j’étais déjà fan de son travail avant de découvrir cet album. Elle croque l’histoire avec une grande finesse, mêlant douceur et cruautédur dur de trouver le mot juste; il y a quelque chose d’un peu dérangeant, un peu comme si on regardait des freaks- dans un même dessin. Les personnages prennent figure de poupées de cire et de plâtre quelque peu torturées. Mais pas que. La poésie transparaît énormément à travers son coup de crayon. Les illustrations m’ont littéralement plongée dans le rêve au côté d’Alice. Toutes les créatures rencontrées au fil du récit sont imaginées de manière “très juste”. Difficile de les voir autrement. Les couleurs utilisées sont assez douces et donnent l’impression de flotter.

❢ En bref, une oeuvre totalement zarbi et des illustrations magnifiques. L’album a évidemment un coût (environ 28€), mais qui vaut largement la peine, c’est un très bel objet. Et même si on ne souhaite pas relire tout le texte, ça restera un plaisir de plonger son nez dans les images. A s’offrir, offrir ou se faire offrir!
Cette tendance à illustrer des oeuvres classiques, en les remettant au goût du jour est vraiment une chouette initiative. Après avoir découvert Les contes macabres de Poe illustrés par Benjamin Lacombe, me voici à nouveau séduite par un album illustré. Et comme on dit jamais deux sans trois, en janvier je me replonge dans le travail de Benjamin Lacombe avec son illustration de Notre Dame de Paris-un choix délivré par Acr0!

7 commentaires sur “A travers le miroir – Lewis Carroll & Lostfish

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  1. Ouuuuh, sur le fil ! Joli 🙂 La chronique a dû te donner des sueurs froides.
    Ahah je suis contente que tu utilises le mot "stupéfiant" car j"utilise celui de "perché" quand je parle de ses écrits 😀
    Du coup, je trouve que les illustrations de Lostfish étaient on ne peut mieux trouvées pour ce récit.
    Mais alors, l'histoire y est écrite en entier ? (le tome 2, donc)

  2. Immotep! A l'aise Blaise! Non mais sans rire! Tu crois vraiment que j'ai sué! 🙂
    Eh bin curieusement, je ne me suis pas trop torturée. Vu qu'il est tout frais et lu en peu de temps, j'avais encore les idées claires 😉

    Oui, clairement Alice a pris de la drogue! C'est pas possible autrement. Elle est trop che-lou! Et oui, les illustrations sont vraiment bien adaptées. Je pense qu'elles aident pas mal au texte. Le texte brut, ça fait un peu trop barré je crois.

    Alors, texte intégral ou pas…. je file vérifier dans mon tome de "Tout Alice" et je te dis quoi 🙂

    Oufti comme j'ai fait une perf, sur ce coup là 🙂

  3. J'aime beaucoup l’œuvre de Lewis Carroll et les illustrations de cette éditions ont l'air magnifique !
    ( Et j'ai feuilleté Notre dame de Paris illsutré par Benjamin Lacombe, et je le trouve superbe aussi ! )

    1. C'est un univers vraiment particulier. Mais amusant quand même.
      Je trouve que les illustrations collent vraiment bien à l'état d'esprit qu'on retrouve dans le texte. décalé et déjanté.

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