Mémoires de l’enfer – Marilyn Manson & Neil Strauss

Lu au mois de juillet, j’ai gardé ma chronique de cette (auto)biographie pour le mois Halloween.
Comme le nom de l’auteur l’indique, Mémoires de l’enfer nous plonge dans la vie de Marilyn Manson, rockstar de son état.
Lancée dans un élan d’envie de biographie, totalement inculte en ce qui concerne le Prince du mal de l’industrie musicale, Zhom m’a conseillé de me tourner vers ce texte, co-écrit par Neil Strauss et le principal intéressé.
Évidemment, celle-ci date un peu (2000), mais à ce qu’on m’a dit, est vraiment très top!

Je ne suis pas une grande fan du groupe de Manson, mais il m’arrive d’écouter le best-of. Ne vivant pas dans une grotte, je suis également au courant des “frasques” de la rockstar et de ses comportements particuliers.
J’avais donc envie d’en savoir un peu plus ce sur personnage atypique. Comment était-il arrivé à la musique, l’évolution du groupe, quelle était sa vie alors qu’il n’était encore que le petit Brian Warner.

La bio débute avec des éléments de la jeunesse de Brian dont une scène un peu épique à propos des activités de son grand-père dans sa cave. On découvre le cadre dans lequel il grandit, ses parents, son école, ses fréquentations. Éduqué dans une école catholique, Brian se positionne déjà très tôt en opposition aux principes imposés par la religion. Ces faits sont évidemment mis en avant afin d’expliquer son principe d’Antichrist superstar.

Denoel, 269 pages, novembre 2000

L’enfant grandit, on fait connaissance avec son adolescence et ses prémisses d’auteur. Bien vite, ce dernier fait preuve d’une grande noirceur dans ses écrits avec un penchant pour des scènes gores et assez sadiques. Ensuite, vient la “création” du groupe et son évolution jusqu’aux années 2000. Les premières expériences de drogues et les divers délires pervers sur scène… mais aussi ses relations avec les filles.

Je ne vais pas refaire ici un résumé de la bio. Soit on veut savoir et on lit la bio. Soit on s’en fiche un peu et on lit Wiki pour un historique plus large.

Mon avis

J’ai plutôt bien apprécié le début de cette autobiographie. On découvre la vie de Manson à travers sa propre voix. Le texte se laisse lire facilement à la manière d’un roman.
Au fur et à mesure on entre dans ses délires et ses expériences… peu ragoutantes.
Militantes des droits de la femme… passez votre chemin. Il n’est pas tendre avec la gente féminine. Néanmoins, hormis les mises en scène dégradantes envers les groupies, il ne montre pas d’animosité envers ses relations amoureuses.
De nombreuses situations font quand même assez froid dans le dos. Âmes sensibles s’abstenir.

Arrivée au deux tiers, j’ai finalement été un peu lassée par le récit. Je m’attendais à en apprendre un peu plus sur la formation du groupe, etc, mais de manière un peu plus conventionnelle. Entre les drogues et les prestations, je trouvais que ça devenait un peu flou, et j’avais un peu de mal à me situer dans le temps.
Pas que ça soit super important, mais n’étant pas une grande fan de la première heure, les divers délires ont fini par m’user.
Évidemment, le récit étant raconté à la première personne, on n’a pas une vision extérieure au phénomène. On est carrément plongé dans les pensées les plus intimes de Manson. Ce qui est un plus pour le fan inconditionnel.
Construite sur le schéma de L’enfer de Dante, cette autobiographie est bien travaillée et bien écrite. Mis à part à la fin, dans la description de ses délires que j’ai trouvé plus lourd, le style est assez fluide et direct.

J’ai donc passé un relativement “bon” moment (oui enfin, il faut aimer le gore aussi) en compagnie de Biran Warner/Marilyn Manson.  

Ma note : 3 étoiles

Et une première chronique dans le cadre du challenge Halloween.

9 commentaires sur “Mémoires de l’enfer – Marilyn Manson & Neil Strauss

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  1. Je vois qu'il ne fait pas vraiment l'unanimité 🙂
    Je cherchais une bio pour tenter de "comprendre" la motivation du personnage… Je n'ai pas vraiment trouvé de réponse complète (des parties oui), mis à part de la pure provoc'.

  2. Je t'avoue, quand j'ai lu le titre avec la mention de "Marylin Manson" il fallait bien que je lise ta chronique car c'est assez intrigant.
    Mais ce n'est pas du tout une autobiographie oO J'avais vu un long documentaire (+bonus) sur Marilyn, il a toujours dit qu'il avait une vie "normale", sans drame dans sa vie, emmenant sa vie jusqu'à son statut de journaliste. Ce n'est qu'après qu'il a créé son personnage, qui réunit toutes ses peurs.
    Pfff, un livre pour faire vendre, non ?

  3. Je dirais une autobio "sélective".
    En effet, il n'y a pas de drame dans sa jeunesse (bon l'histoire du grand-père peut-être un peu hum… 😉 mais non pas de viol d'enfant ou autre).
    Je pense que ça manque aussi, l'explication de la création etc…
    C'est pour ça que je me dis que ce bouquin est peut-être plus adapté pour des gens qui connaissent déjà le Manson.
    Dans le même sens, je ne sais pas si le bouquin est beaucoup vendu… il faut vraiment être intéressé par le sujet pour aller le chercher 🙂

    1. J'ai eu ma période Manson quand j'étais ado, je crois que je finirai par céder à la curiosité quand il sera en poche (il l'est peut-être déjà en anglais d'ailleurs). Plonger dans l'esprit de Marilyn Manson, voilà une drôle d'expérience !

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