Kane et Abel – Jeffrey Archer

Jeffrey Archer est décidement un excellent conteur d’histoire.
Découvert il y a deux ans avec son “Seul contre tous“, je n’ai pas longtemps hésité sur le choix lors de ma participation au dernier Babélio/Masse critique (Merci! Merci à vous).
Cet auteur anglais, né en 1940 à Londres, a l’art de mettre en scène des personnages captivants dans un décor propice au voyage mental.
Ce livre est réédité au Livre de Poche plus de 30 ans après sa première publication en VO (1980).

Livre de Poche, avril 2012, 720 pages

Le roman s’ouvre sur une date : 18 avril 1906. Celle de la naissance de William Kane et de Wladek Rosnivski. Alors que le premier pousse son premier cri dans une clinique de Boston, le second est trouvé auprès du corps sans vie de sa mère, dans une forêt en Pologne.
Fils d’un éminent banquier, la vie de William semble toute tracée et réglée comme du papier à musique. De l’autre côté de l’Atlantique, Wladek grandit dans cette famille d’accueil, nombreuse et précaire. L’intelligence des gamins s’affirment dès leurs premières années. Une chance qui va placer Wladek sous la coupelle du baron qui emploie sa famille, à la recherche d’un compagnon d’étude pour son fils. Un élément à la source du croisement entre ses deux destins que tout semblait éloigner.

Un roman définitivement historique
Jeffrey Archer donne à voir l’évolution de deux garçons dans deux mondes totalement différents. L’un grandit au sein d’une société américaine prospère, tandis que l’autre subit les affres de la suprématie rouge en Europe de l’Est et de la guerre.
Le récit débute à l’aube du 20ième siècle et va traverser plus de 60 ans d’histoire mondiale.
L’intérêt réside dans le fait qu’on ne se trouve pas face à des faits bruts, à la manière d’un livre d’histoire. Le lecteur devient spectateur de l’Histoire vécue de l’intérieur.
Alors que j’étais une fervente haïsseuse du cours d’histoire jusqu’à mes 18 ans, j’ai adoré cet aspect du roman. Une plongée dans nos origines auprès de personnes, même fictives, qui s’inscrivent avec une grande intensité dans la réalité.

Le récit se tient de bout en bout et l’intrigue est plutôt palpitante. Beaucoup de rebondissements rythment le roman. Alors, même si parfois ça peut sembler téléphoné d’avance (enfin quand on le lit), ça n’enlève rien au déroulement de l’histoire. On sait que des évènements historiques vont influer sur la vie des personnages, mais on ne s’attend pas à tout. Certains passages sont assez intenses et font réfléchir sur ce que certains ont vécus par le passé.

La construction du roman ajoute également une bonne dynamique de lecture. Il est divisé en plusieurs parties, qui correspondent à des grands pans de l’Histoire. Ensuite, à chaque chapitre, on passe d’un personnage à l’autre. Certains plus longs, d’autres plus elliptiques avec des subdivisions.
Les personnages sont attachants, et on ne tombe pas dans une dichotomie “gentil-méchant”. Chacun a ses qualités et ses défauts. D’ailleurs ces derniers font partie du moteur de l’intrigue.

L’écriture d’Archer est très agréable aussi. Un style fluide, direct, qui ne s’encombre pas de descriptions inutiles, mais des descriptions qui apportent de l’intensité aux scènes vécues par les protagonistes. Le roman est écrit à la troisième personne et dose agréablement le texte “brut” et les dialogues.
J’étais assise derrière mon bouquin comme dans une salle de cinéma. Scotchée à la chose que je tenais en main, impossible de sortir mon nez de ces pages.

En bref, j’ai dévoré les plus de 700 pages en une semaine. Ma seconde rencontre avec Jeffrey Archer était plus que concluante et je pense que je relirai encore cet auteur.

Ma note : 4,5 étoiles

Je remercie encore Babélio et les éditions Le livre de Poche pour m’avoir fait découvrir ce titre.

2 commentaires sur “Kane et Abel – Jeffrey Archer

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