Battle Royale – Takami & Taguchi

 J’avais commencé la série en 2010 (les 7 premiers tomes), mais c’est en une soirée que j’ai enchaîné les tomes 8 à 15. Je les ai littéralement dévorés d’une traite! C’est-à-dire près de 1600 pages d’un coup, ça le fait.
Bon j’avoue qu’avant d’aller me coucher, j’espérais bien ne pas en rêver toute la nuit -chose qui m’était arrivée une fois, en ayant lu 4 tomes du manga Nana à la suite- parce que le cadre de Battle Royale est tout sauf onirique.
Pour rappel, nous nous trouvons dans un pays asiatique imaginaire. Dans cette société est d’application “Le programme”. A savoir que chaque année, une classe de 3ème (ados d’environ 16 ans il m’a semblé) est sélectionnée. Tous les élèves sont emmenés sur une île. Le but du jeu est qu’il n’en reste plus qu’un.
Nous sommes donc dans le survivor en plein.
Après avoir été endormis, les élèves se réveillent dans une classe. Pensant être partis pour un voyage scolaire normal, le réveil pue un peu du schneck. On leur explique les principes du jeu (un jeu, surtout pour le taré qui comptabilise les morts, plutôt que pour les étudiants), on leur donne un sac de survie (qu’ils appellent ça) et une arme (aléatoire, le hasard faisant bien, ou pas, les choses); et hop les voilà lâché dans la nature, celle de l’île, mais aussi celle de l’humain.
De quoi l’humain est-il capable pour s’assurer sa survie?
Quelques protagonistes sont mis en avant et tout au long de l’histoire, on va passer de l’un à l’autre et suivre leur périple. Voilà pour le résumé. 
L’intrigue est rondement bien menée. Le suspense est de mise et les retournements de situation peuvent s’avérer fulgurants. Je n’ai pas deviné la fin avant d’avoir tourné la dernière page (ou peut-être bien l’avant-avant dernière, mais bon). Au niveau du récit, des flash-backs s’intègrent pour affiner la définition psychologique des personnages. Cette définition est également réalisée via les pensées intérieures de chacun. Alors c’est vrai que parfois, on tombe un peu dans le neu-neu ou le niais, mais ça n’enlève rien au “charme” du récit.
Se plonger dans Battle Royale, c’est aussi se plonger dans la culture japonaise des deux auteurs, où le côté fleur bleu peut cotoyer de très près une violence extrême et des scènes de sexe dégoulinantes.
Mais c’est aussi le graphisme qui permet de se faire une idée concrète de la personnalité des protagonistes. Les dessins caractérisent à merveille les différents états d’esprit que chacun rencontre, même si en grande partie, on déchiffre l’horreur ou la folie sur leur visage; on peut également y voir l’espoir et le soulagement.
Le trait est fin et il donne une réelle impression de vitesse. Un grand dynamisme se dégage des pages de ce manga. Tout va très vite. D’un moment d’accalmie, on peut, à la case suivante, se retrouver dans une scène de combat acharné (il ne faut oublier que chacun lutte pour sa survie).
Bref, âmes sensibles s’abstenir, mais avides d’images chocs ruez vous sur ce titre.
On a tort de réduire le manga à des personnages idiots avec des grands yeux innocents, juste bons à faire des gags. Battle Royale démontre la qualité graphique de l’illustrateur grâce à toutes les émotions, mais aussi le rythme qui se dégagent des ces images.
Le manga a été inspiré par le roman homonyme, écrit par Takami et édité en 1999 (également sur ma PAL). Roman qui est aussi à l’origine d’une adaptation cinéma.
J’ai regardé le film après avoir fini le manga. Gros points communs au niveau de la présence des scènes de violence, ou presque. Le manga étant vraiment à fond dans tous les excès.
Peu de scènes de cul dans le film (voire pas), ce qui n’est pas plus mal au final. Autant, ces images frappent l’oeil dans le manga (avec de nombreuses suggestions, vu que les attributs sont cachés), autant dans le film, ça aurait tout de suite eu un côté vulgaire. Dans le manga, c’est juste totalement crado (waai, il y a quand des scènes plutôt dégueus).
Par contre, on sent dans le film un certain second degré, une certaine ironie qu’on ne retrouve pas dans le manga (celui-ci étant carrément au premier degré). Takeshi Kitano y tient le rôle du “méchant” et illustre d’une belle manière cette utilisation de l’humour.
Il me reste donc à découvrir la version roman, une petite brique de 566 pages (en format broché).
Ma note : 3,5 étoiles

2 commentaires sur “Battle Royale – Takami & Taguchi

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  1. C'est vrai qu'il est pas mal violent… mais le manga c'est pire, je t'assure!!
    Ca reste quand même un bon manga/film (et peut-être livre… il est dans ma PAL, je dirai quoi un jour!)

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