Anna Karénine – Léon Tolstoï

Je ne suis pas une grande habituée des lectures communes, et donc me plonger, en groupe, dans la brique de Tolstoï fût une belle expérience. La promenade a été lancée par Cryssilda. La lecture a débuté le 1er décembre et se clôturait aujourd’hui, 31 janvier 2012. 
Je n’avais jamais lu de Tolstoï, et comme il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, m’y voici!
Donc deux bons mois pour avaler cette petite brique. Bonne gestion du temps en ce qui me concerne, j’ai lu la première moitié en décembre et la seconde les deux premières semaines de janvier. J’étais donc dans “les temps”. Il me reste donc à écrire cette petite chronique… Allez c’est parti!
Folio, Août 2006, 858 pages
Le roman foisonne de personnages, certains évidemment plus présents et plus importants que d’autres. Néanmoins, cela nous donne un beau panel.
Tentative de résumation en quelques phrases.
Anna Karénine c’est une histoire humaine, une histoire d’amour, une histoire de vies.
Publié en 1877, le roman nous plonge tout court dans la société russe de cette époque. Alors qu’elle rend visite à son frère, Stépane, Anna va semer un vent de tempête derrière elle, en tournant la tête (à l’insu de son plein gré -hum hum) d’un jeune homme appelé Vronski, soupirant de la jeune Kitty (belle soeur du Stépane). Cet élément va donner deux axes à l’histoire.
Mode parenthèse ON : oui c’est bien StéPane. Oui, il y a déjà beaucoup de monde dans cette phrase. Mode parenthèse OFF.
Donc, lors de l’arrivée d’Anna, Kitty attend avec impatience que Vronski lui fasse sa déclaration en mariage. Son avenir semble tout tracé. Mais tout ne se passe pas comme elle le souhaite. Au même moment, Levine, un ami de Stépane, débarque également, pour déclarer son amour à Kitty. 
Kitty se refuse à Lévine, pour la raison évidente qu’elle préfère Vronski. Lévine repart donc malheureux dans sa campagne.
C’est donc de haut que Kitty tombe quand Vronski ne lui fait pas sa demande, et part à la suite d’Anna Karénine. Kitty en tombe “malade”.
De son côté, Anna, marié à Alexandre Alexandrovitch Karénine, et mère du petit Serge, tente de couper court aux avances de Vronski. Néanmoins, elle va céder assez rapidement à la tentation et commet l’adultère. La situation, déjà un peu tendue avec son mari, ne va guère s’améliorer (pour ne pas dire que ça va être carrément le foutoir).
Au bout de quelques semaines, Lévine et Kitty se rencontrent à nouveau…
Je me rends compte qu’il est vraiment difficile de résumer cette histoire, tellement elle grouille de rebondissements. J’aurais pu le faire en une ligne, mais ça impliquait de spoiler toute l’histoire. Déjà là, j’en ai déjà raconté pas mal.
Mon avis : 
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongée dans ce livre. Tout d’abord, parce que ça fait des lustres que je n’ai pas lu de roman classique. Ensuite, c’est toujours excitant de se plonger dans un telle oeuvre! Evidemment, il a toujours un soupçon de doute qui plane : vais-je arriver au bout? Vais-je aimer? Dans quoi est-ce que je m’embarque? 
Alors, oui je suis arrivée au bout, oui j’ai aimé et je me suis embarquée dans un monstre!
Un monstre qui fait peur, mais qu’on aime tenter d’apprivoiser.
Et ce n’est pas toujours de tout repos!
Au niveau de l’histoire, j’ai été agréablement surprise par tous les rebondissements qui s’y passent. J’ai été prise dans l’intrigue, même si au début ça a été assez difficile de repérer les personnages. Car ça serait trop facile que ceux-ci aient un nom et un prénom. Non! Ils ont un prénom, un second prénom (parfois un troisième), un nom et même un surnom. Brrr et ce cher Léon prend un malin plaisir de passer de l’un à l’autre sans crier gare.
Autant dire que c’est sport!
La trame est assez simple et l’intrigue est prenante. Tout au long du bouquin, j’ai vraiment ressenti l’envie de tourner les pages, d’aller toujours plus loin pour en savoir plus.
Alors évidemment, les pages se tournent beaucoup moins vite que dans un “simple” roman “contemporain”. (Utilisation abusive des guillemets, car qu’est-ce qu’un simple roman? De plus, tous les romans contemporains ne sont pas simples!)
Je reprends, cette histoire aurait pu se lire beaucoup plus vite si elle avait été écrite par un M**c L*vy. Mais l’intérêt c’est de se plonger dans une écriture dense, une langue travaillée, intense. (Ah bin voilà, je pense que j’ai réussi à décrire l’opposé de “simple”).
Quand on lit Tolstoï, on vit la vie de ses personnages. Les sentiments sont exacerbés, sont forts. Les réactions y sont proportionnels. Se plonger dans ce roman, c’est ressentir le trauma et la torture psychologique.
Je me suis souvent entendue dire “qu’est-ce qu’ils sont torturés ces russes!” Que ça soit par leurs histoires de coeur, de politique, de champs ou de foi… Ils sont à fond dans leur ressenti.
Ici, on ne prend pas les choses à la légère.
J’ai vraiment apprécié l’écriture de Tolstoï. Même si ça peut paraître dur à lire, ce n’en est pas moins agréable. Ca demande une certaine concentration, mais procure beaucoup de plaisir.
Je me suis même surprise à sourire face à la psychologie, aux réactions ou aux comportements qui semblent tellement loin de ce qu’on connaît aujourd’hui.
Néanmoins, j’ai quand même dû faire face à certains passages plutôt fastidieux. En effet, je me suis retrouvée face à des morceaux qui me laissaient sur le bord de la route quand Tolstoï tentait de m’emmener dans les réflexions sur le fonctionnement de la société, la politique, les fonctionnaires.
Je me suis un peu lassée des tergiversations de Lévine. Car oui, il tergiverse. Quand il se met à penser à sa condition, il finit par tourner en rond. Enfin, c’est mon point de vue. J’ai apprécié de voir se dresser devant mes yeux un tableau historique. C’était aussi important pour placer le décor de l’intrigue. C’est ce qui fait l’intérêt du roman aussi, de découvrir une certaine époque et ses moeurs.
Malheureusement, ça allait parfois un peu loin pour moi.
D’ailleurs, pour moi, la fin se termine en quelque sorte avant la dernière partie. 
Alors que la partie 7 se termine sur un point d’orgue, un moment d’une grande intensité. La partie 8 nous plonge à nouveau dans les pensées de Lévine. (Et là, j’avoue qu’il m’a un peu gonflé. Mais c’est reste gentiment).
Pour conclure, ce roman restera un très bon souvenir de lecture pour moi. Il m’a donné envie de me replonger de nouveaux dans ces classiques de la littérature, ou plutôt dans ces romans d’auteurs morts, que je n’ai pas encore lus. 
C’était également très chouette de participer à une lecture commune et de pouvoir échanger ses impressions au cours de son avancée!
Ma note : 3,5 étoiles

7 commentaires sur “Anna Karénine – Léon Tolstoï

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  1. Je partage ton avis. Il y a quelques passages concernant l'agriculture, la politique… que j'ai lus en diagonal. Mais sinon je suis ravie de cette lecture !
    Ça me permet par la même occasion de découvrir ton blog.

  2. Merci beaucoup de passer par ici **Fleur**! (Vais aller voir chez toi aussi. Je ne me souviens pas d'être déjà viendue)
    C'est vrai que j'ai appliqué aussi la lecture en diagonale… lol mais juste pour ces passages.

  3. J'en suis à la page 101! J'aime beaucoup mais l'écriture très petite de mon édition ne m'aide pas beaucoup le soir!! Je suis fatiguée et c'est plus difficile! 🙂

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