Jusqu’à la folie – Jesse Kellerman

Éditions des Deux Terres,
384 pages, octobre 2011

Contrairement à beaucoup de Blogo-lectrices (ou -teurs) que je connais, je découvre Jesse Kellerman avec ce titre. Je savais quand même qu’il était l’auteur du livre “Les visages”, dont on a pas mal parlé en bien ces derniers temps. J’ai reçu le bouquin dans le cadre d’un partenariat avec les Editions des Deux Terres et Madame Charlotte.
Résumé :
Jonah Stem est étudiant en médecine. Un soir, alors qu’il est sur le chemin du retour, il se trouve face à une jeune femme en train de se faire agresser par une homme. N’écoutant que son courage, il vole à sa rescousse. Se sentant menacé par l’homme au couteau, il se défend et retourne l’arme contre l’agresseur.
Mort s’en suit, mais malgré ça, Jonah est porté au rang de “Superdoc” par les médias. Retrouvé par la victime, Jonah reçoit en échange une immense gratitude de la part de celle-ci.
Gratitude qui va les conduire à devenir amants. Alors que le début de leur relation parait anodine à Jonah, au fil du temps, il commence à s’interroger sur cette relation. Est-ce qu’il ne serait pas en train de glisser…Jusqu’à la folie?

Mon avis
Séduite par le 4ème de couverture, je me réjouissais de me plonger dans ce thriller psychologique qui semblait prometteur. De plus, les nombreuses chroniques lues à propos du “premier” roman de l’auteur étant élogieuses, ça donnait encore plus envie de découvrir cet auteur.
Au final, un petit goût de trop peu plane au dessus du texte.
Au début, j’ai eu un peu de mal à entrer dans cette lecture, mettant ça sur le compte de la fatigue, j’ai progressé assez lentement durant la partie qui précède le meurtre. On découvre le personnage de Jonah au travers de son stage en chirurgie. Garçon motivé qui n’a pas peur de faire des heures supp’, mais néanmoins au bord de l’épuisement. A première vue bien sous tout rapport, le garçon tue accidentellement un homme. Est-ce que ce dérapage ne serait pas l’expression d’un part d’ombre refoulée?
 Le “héros” erre entre des sentiments enfouis et de la manipulation psychologique, sans vraiment adopter une place “décisive”. Il dérape un peu, mais pas trop. L’auteur aurait pu pousser plus loin dans la spirale mise en place. Et cela aurait pu aller beaucoup plus vite. Du genre où on doit s’accrocher aux pages pour ne pas s’envoler.
Je ne dis pas non plus qu’il faut absolument bâcler le décor ou se limiter à l’intrigue proprement dite. C’est assez agréable aussi quand le cadre est présent tout au long de l’histoire. Ca donne le sentiment d’être plongé au coeur de la toile. Mais ici, l’impression que j’ai eue au long de ma lecture était un sentiment de “picorer” : quelques infos par ci- par là, mais qui ne vont pas au bout des choses. Excepté pour les descriptions du milieu médical et ce type d’étude, où on peut constater que l’auteur s’est quand même renseigné sur le sujet.
La personnalité des personnages sont bien présentées par l’auteur, mais je pense qu’il manque un petit quelque chose pour qu’il soient plus attachants ou qu’ils fassent vraiment très peur.
Au niveau du style, mis à part quelques difficultés à entrer dans l’histoire et un ou deux moments de décrochages (passages que je ne trouvais pas trop intéressants dans le cadre de l’histoire), l’écriture de Jesse Kellerman est agréable à lire.
Le style est simple. Il allie descriptions, monologues intérieurs et dialogues.
Pour conclure, un thriller psychologie qui se laisse lire, mais qui n’est pas incontournable.
Je pense que la chance que j’ai eue par rapport à de nombreuses lectrices… c’est de ne pas avoir lu Les Visages avant… (car apparemment, après ça c’est déception assurée).

Ma note : 2,5 étoiles

Je remercie les Editions des Deux-Terres (et Madame Charlotte) de m’avoir permis de découvrir cet ouvrage.

Lecture “Challenge thriller”.

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑