La théorie Gaïa – Maxime Chattam

Pocket, mai 2010, 504 pages

En lecture, il ne faut jamais dire jamais. Après ma lecture de Prédateurs, j’ai du faire face à une grande déception par rapport à Maxime Chattam. Trop gluant, trop gras, trop glauque, l’univers de Prédateurs m’avait un peu dégouté. J’avais eu plutôt du mal à entrer dans l’histoire, à m’attacher aux personnages. J’en avais une vision rouillée et sale. Donc, alors que je le suivais régulièrement, en achetant chacune des nouveautés, depuis ma lecture de la trilogie sur le Mal, je m’étais dit que non, je ne voulais plus dépenser plus de 20 euros pour le suivre.
Cette année, après avoir lu plusieurs chroniques positives des derniers opus, je me suis dit que j’avais envie de relire le Maxime en question.
La théorie Gaïa était le suivant dans l’ordre de lecture et en plus il était sorti en version poche. Je me suis donc vite retrouvée avec ce tome et il n’a pas fait long feu sur ma PAL.
Alors plongée dans la série Lost jusqu’au cou, en débarquant dans l’intrigue de la Théorie, je retrouvais certains éléments “communs”: une île déserte et mystérieuse, des scientifique plus qu’énigmatique, des héros qui ne savent pas trop ce qu’ils font là, mais sont conscients qu’ils courent un grand danger.
On fait donc la connaissance d’Emma, paléoanthropologue; de son mari, Peter, généticien; et de son frère, Ben, sociologue. Contacté par un membre de la Communauté européenne pour un dossier top secret, les voilà parti pour l’aventure. Emma est envoyée sur un île des Marquises (Fatu Hiva), pendant que Peter et Ben sont conduits dans une station d’études dans les Pyrénées.
Très vite, le manque de communication devient un élément crucial de l’intrigue. Les témoins sont muets et ne veulent parler de leur travail; les héros sont isolés; le déroulement de l’affaire dérape.
Dans ce bouquin, on retrouve bien la touche de Maxime Chattam. Un thriller décapant, qui grouille en rebondissements. Mais aussi un récit rondement bien mené dans un style rythmé et une écriture agréable à lire, qui oscille entre dialogue et descriptions parfois glauques.
Pourquoi j’ai accroché à celui-ci. Sans doute que le cadre me parlait plus. Le suspense est haletant et on n’en apprend qu’au compte goutte le pourquoi-du-comment. L’auteur tient les ficelles d’une main de maître et donne au lecteur l’envie de tourner les pages à une vitesse vv’.
Il agit en pro du retournement de situation. On peut s’en douter, mais quand ça arrive, la surprise est bien là.
Bref, un roman qui me réconcilie avec l’auteur français empreint de style anglo-saxon, et qui me donne envie de poursuivre avec ses écrits suivants.

Ma note : 3,5 étoiles

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