Le carré de la vengeance – Peter Aspe

J’ai été très contente de découvrir ce polar. Il tombait à point dans une période de désert littéraire (en gros, j’étais un peu en “panne”, les yeux en grève 😉 ).
Pieter Aspe est un écrivain bien de chez moi (quoiqu’on en pense, la Belgique ne fait encore qu’une, et Bruges fait toujours partie de ma patrie!!).
Ce tome ouvre le cycle des enquêtes du commissaire PieterVan In. Jeune quarantenaire (fin trentenaire?) divorcé, accro à la clope, amateur de Duvel et de bonne bouffe est un fin détective. On fait également la rencontre de guido Versavel, brigadier homosexuel et d’Hannelore Martens, substitut du procureur (plutôt sexy-chocolat).
L’histoire : alors qu’il subit sa permanence à travers les rues de Bruges avec un jeune policier plutôt ennuyant, Versavel est amené à découvrir le “casse” d’une célèbre bigouterie, chez Degroof.
Van In est sur le coup. Tout porte à croire qu’il ne s’agit pas d’un simple cambriolage, mais qu’il s’agit d’une histoire de vengeance. C’est pour ça que je mets “casse” entre guillemets car les auteurs ne sont pas partis avec leur butin, mais on fondu tout l’or dans de l’eau régale, réduisant à néant le travail d’orfèvrerie du propriétaire de la bijouterie. L’enquête pourrait se dérouler au mieux si Van In n’était pas pris dans un étau : d’un côté, son supérieur lui demande d’étouffer l’affaire au maximum; de l’autre, la nouvelle procureur, Hannelore Martens, veut mettre un grand coup et lancer des appels à témoins via la radio.
Une intrigue qui promet de nombreux rebondissements!
Et j’en pense quoi… : J’ai vraiment apprécié me plonger dans le monde de Pieter Aspe. L’intrigue principale se déroule à Bruges (et donne envie d’aller y faire un petit tour), mais traverse également d’autres villes de Belgique. Ca fait bizarre, mais je me suis sentie un peu “à la maison” en lisant ce bouquin. Le récit se déroule vers les années 1995. L’auteur fait également référence à diverses “affaires” politiques ou judiciaires belges. En plus de la Duvel qui coule à flot… un récit qui hume bon les moules frites! (bon, j’aurais pu dire le waterzooi ou la roulade de chicons). Ouvrir ce bouquin, c’est être happé par une atmosphère particulière.
Les personnages sont plutôt intéressants, sont bien dépeints. Aspe m’a donné envie d’aller plus loin et de découvrir d’autres aventures de Van In, Versavel and Martens!
Le style est agréable à lire : on avance au rythme des “pensée” du héros et les nombreux dialogues apportent une certaines dynamiques. On n’a pas le temps de s’endormir sur des descriptions ou des monologues sans fin.
Le quatrième de couverture présente Van In ou Versavel (ce n’est pas très clair), comme le nouvel Hercule Poirot (j’allais écrire le Hercule Poirot belge… mais Hercule est déjà belge 😉 ).
Je n’ai donc pu m’empêcher de chercher le rapprochement avec Agatha Christie. Au niveau du personnage, je ne suis pas encore “fixée”, mais oui pourquoi pas voir en Van In un Poirot (il faudra voir à l’usage). Au niveau du décor, je trouve que le roman de Aspe a aussi un petit côté “terroir” (je ne trouve pas le terme bien approprié…) bien agréable. On est en plein en Belgique (comme on est en plein Angleterre quand on lit du Christie). Au niveau de l’intrigue, on part d’un évènement plutôt anodin qui cache un noeud et on se prend au jeu de délier tous les fils avec le détective.
Donc oui, Aspe peut rappeler Christie.
Ce fût vraiment un bon moment de lecture qui m’a donné envie de continuer à découvrir cet auteur.
Et je conseille cette série (du moins ce premier tome déjà) au fan de polar. Une intrigue “simple” et bien ficelée avec des personnages attachants qu’on a hâte de retrouver!

Ma note : 3,5 étoiles

Le carré de la vengeance, Pieter Aspe, Livre de poche, octobre 2009, 376 pages

Polar reçu dans le cadre d’un partenariat BOB/Livre de poche. Je les remercie tous les deux!!

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