La princesse des glaces – Camilla Läckberg

Je ne sais plus depuis combien de temps ce livre trône sur ma PAL… ah bin si, sans doute depuis sa sortie! Pourquoi avoir attendu si longtemps pour le lire? Sans doute de peur de lire la série trop vite (ou peut-être parce que cette Pile est ingérable et que je ne peux pas m’empêcher d’acheter des bouquins).
Je suis aussi très contente que le second tome, Le prédicateur, soit déjà présent dans ma bibliothèque… Je pourrais ainsi me ruer dessus d’ici peu!
Je crois que je deviens vraiment fan des auteurs suédois, du moins ceux édités chez Actes Noirs (Note : j’avais moyennement apprécié les deux autres polars suédois lu dans le cadre de la sélection du livre de poche. Note 2 : J’ai une grosse lacune du côté des auteurs suédois de chez Points, comme Mankell. Lacune à combler bien vite aussi!)

Réumé
Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’œuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres -, l’inspecteur Patrik Hedström la rejoint. A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

Ici c’est mon avis :

Déjà un mot : WAOUU! Je suis entrée dans cette lecture comme dans un magasin de cookies (là je pense au très cher Ben’s cookies londonien qui me manque, même si apriori je suis plus salée que sucrée!), donc j’ai été happée, engloutie par le récit, enchantée par les personnages.
Tout d’abord l’intrigue. Je l’ai trouvée assez bien ficelée. J’ai été de rebondissements en rebondissements, sans jamais découvrir la clé du mystère à l’avance. Les éléments sont distillés petit à petit. Le lecteur suit les démarches respectives des héros et le style de l’auteur permet de garder le suspense. “Et comment ça donc, Madame?”! Bin tout simplement. Les héros découvrent certaines choses, tiltent, mais les infos ne sont pas balancées à la tête du lecteur de suite. Souvent, ces découvertes entrainent une réaction de la part des héros, et c’est quand ils entament cette action, que le lecteur est mis au courant. Une manière de tenir le lecteur en haleine (enfin je trouve).
Le cadre de l’histoire est également agréable. J’ai découvert la Suède, autrement que par IKEA, dans la littérature, avec la série de Stieg Larsson (si, si, le type là qui a écrit une bombe littéraire -du moins financièrement, pour ceux qui n’ont pas aimé-). Et le côté, très froid-très blanc en hiver, très chaud en été, me plait bien. Les descriptions de l’environnement donnent toujours dans mon esprit une agréable photo à regarder. A noter aussi, le tutoiement utilisé entre les personnages, même quand ils ne se connaissent pas. Au début, c’est assez surprenant, puis on s’y habitue (ce n’est pas le premier titre suédois où je remarque ça). Ca exprime la proximité qui existe sans doute entre les gens en Suède (vague supposition… je ne suis pas suédoise et je n’y ai jamais été. Je n’ai pas non plus réalisé une étude sur les moeurs suédoises).
J’en viens ensuite aux personnages. J’ai été vraiment “séduite” par Erica Falck. Je me suis vraiment sentie proche de cette jeune trentenaire (même si elle est plus vieille que moi!! 😉 ). Elle m’a donné envie de faire plus sa connaissance. Elle m’a fait beaucoup sourire lors de diverses situations. Son mode de fonctionnement, sa manière de vivre, son style… Un côté sur-protecteur, mais aussi beaucoup d’humour et de second degré. Ensuite, elle m’a “attiré” par ses travers totalement féminin (sans vouloir faire de la généralité… toutes les filles ne sont pas pareilles!). La fille qui pense que sa garde-robe est vide, et repousse toujours au lendemain sa surveillance alimentaire… hum… je trouvais ça drôle.
A un autre niveau, j’ai trouvé l’assistante de Patrick assez sympathique.
Sans faire le détail de tous les personnages (il y en a quand même pas mal), j’ai apprécié le personnage de Patrick. Un enquêteur malin, mais pas non plus le super-flic qui trouve toutes les solutions seul et en un clin d’oeil.
Un personnage à épingler… le chef de police… j’ai adoré le détester! Un type imbuvable, détestable, sufisant et imbus de lui-même (qui n’est pas sans me rappeler un personne que je taperais bien également!).
En résumé, j’ai trouvé les personnages intéressants, bien dépeints. Peut-être que certains vont y voir la caricature de tel ou tel type de personnes, mais je m’y suis vraiment attachée.
Le style de Camilla Lackberg est agréable. Les chapitres sont plutôt longs (6 sur les 380 pages du livre). Néanmoins, ces chapitres (et le roman tout entier) ne manquent pas de dynamisme, car découpés en paragraphes passant d’un personnage à un autre, d’une situation à une autre. Pas de longues descriptions, mais beaucoup d’actions et de dialogues. Un style que j’ai envie de retrouver à nouveau. Je ne vais donc pas tarder à me plonger dans la suite des aventures d’Erica Falck!

Ma note : 4 étoiles

La princesse des glaces, Camilla Läckberg, Actes Noirs, avril 2008, 381 pages

6 commentaires sur “La princesse des glaces – Camilla Läckberg

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  1. Tcheu, encore un roman que je voulais lire… et que je n'ai même pas eu le temps d'acheter :-). Mais ta critique me redonne envie!

    J'ai pour projet de parvenir à lire "La carte et le territoire" de Houellebecq avant la fin de mon congé de maternité… je l'ai déjà, ça fait 1 étape de franchie!

  2. Olivia> Ah je trouve qu'il vaut la peine!! En plus en congé mat', ça doit être possible de se plonger dedans. C'est facile à lire et il ne faut pas 15 pages pour entrer dans l'histoire. Le plus dur est de sortir son nez… J'imagine le pauvre Orphée affamé en attendant que Maman ait fini sa page 😉
    Houellebecq, je suis pas très fan en fait. Bon ok, je ne l'ai jamais lu, mais bien un peu commencé… baah je sais pas, ça m'ennuyait (c'est peut-être le but!).

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