La sirène rouge – Maurice G. Dantec


2009 a été Dantec (enfin on peut dire ça…). Découvert en Janvier avec Le fantôme d’un jazzman, j’ai continué avec la Sirène rouge. Premier roman de Dantec, écrit en 1991, ce polar nous plonge dans une atmosphère glauque et malsaine. Toile de fond : Amsterdam. Hugo découvre Alice, une gamine de 12 ans, planquée sous le siège de sa voiture. Ceci est le point de départ du road-roman qui va nous transporter jusqu’au Portugal. Retour quelques jours en arrière pour comprendre… Alice vit avec sa mère, Eva, une femme de “pouvoir”. Elle mène son compagnon et ses employés à la baguette et a une actvité professionnelle plutôt obscure. Le dérapage : la perceptrice d’Alice disparait, et quelques jours plus tard, la fillette tombe sur une cassette vidéo mettant en scène la mort de cette dernière. Alice se présente dès lors à la police avec cette cassette. Malheureusement l’entreprise d’Eva est assez bien ficelée. La police ne trouve rien et Alice va devoir retourner sous l’autorité de sa mère. C’est pourquoi Alice prend la fuite, afin d’aller rejoindre son père au Protugal, et fait la connaissance d’Hugo. Hugo Toorop est de retour de Sarajevo. C’est la guerre en ex-Yougoslavie. Hugo fait partie d’un réseau clandestin qui lutte contre le totalitarisme. Sa vie est floue et il cumule les indentités d’emprunt. Malgré les ennuis prévisibles que cette gamine va lui apporter, il accepte de la conduire auprès de son père. Voici un roman plutôt palpitant. Une intrigue en ligne droite, qui va à du 200 à l’heure, parsemée d’embûches et de rebondissements. L’écriture est simple et se laisse lire d’une traite. Le mix des deux est terriblement efficace! J’ai dévoré les 590 pages comme une affamée. Pas de grand mystère ou de retournement improbable, on veut juste savoir comment l’aventure va aboutir. Avec la tournure bancale du démarrage, on se demande tout le long si une issue favorable aux deux héros est possible. Ca pète dans tous les sens, on en a plein la vue. Un roman incontournable. A lire ensuite “Les racines du mal” et “Babylon Babies”. Je suis donc assez séduite à l’idée de continuer l’expérience Maurice G. Dantec. Ma note : 4,5 étoiles

La Sirène Rouge, Maurice G. Dantec, Folio Policier, août 2002, 591 pages

2 commentaires sur “La sirène rouge – Maurice G. Dantec

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  1. Je n'ai pas encore lu "Les racines du mal", mais parait qu'il promet…
    La sirène Rouge est palpitante. Oui sans doute un peu cracra parfois… mais de mon côté, pas au point d'être malade.
    Pourquoi ne pas re-tenter le coup…

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