Baisers de cinema – Eric Fottorino

“Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma”.
Gilles Hector vient de perdre son père, photographe sur les plateaux des plus grands cinéastes. N’ayant jamais connu sa mère, il part à sa recherche dans les cinémas, à voir et revoir les films de la Nouvelle Vague. Il est obsédé par ces comédiennes, l’une d’elles pourraient être sa mère. Un jour, il va rencontrer Mayliss, une jeune femme mariée, dont il va tomber amoureux.
Cette histoire est celle de sa quête, d’une part de sa génitrice, d’autre part de l’amour pour une femme aussi mystérieuse que belle.
Je me suis laissée embarquée dans ce récit teinté de noir et blanc, d’ombre et de lumière, de phrases simples et prenantes. J’ai été fascinée par ses images de cinéma que l’auteur nous donne à voir et à vivre, par ses moments intenses entre Gilles et Mayliss. Une recherche presque impossible, un amour tout aussi difficile à vivre. Une partie de cache-cache à travers les souvenirs laissés sur pellicules et les affres d’une passion dévorante.
L’abandon de soi, la quête de son Graal, Gilles nous transporte.
J’ai reçu ce livre à Noël d’un féru de cinéma. Je lui renvoie l’ascenseur.
Ce récit est un long baiser de cinéma, à la fois long et intense en émotions, où le rêve met la réalité entre parenthèse.
Le style de l’auteur est simple et poétique. De jolies phrases qui ne tentent pas de nous éblouir par une fausse virtuosité. Des mots simples pour une histoire obscure. Un bon dosage entre les deux qui m’a happé à travers ses pages. Des lignes que j’ai savourées. Un agréable moment de lecture à travers le parcours intimiste de Gilles.
Ma note : 4 étoiles.Baisers de Cinéma, Eric Fottorino, Gallimard, 189 pages, Prix Fémina 2007.D’autres avis ici : Clarabel, Lily, Lilly

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑