Girlfriend dans le Coma – Douglas COUPLAND

En mettant un peu d’ordre sur le blog, voilà que je m’aperçois qu’il me manque une note de lecture! Girlfriend dans le Coma, mon second roman de Douglas Coupland. Ce titre est divisé en trois partie. D’abord le récit de Richard, ensuite celui de Karen, et enfin celui de Jared.
Ceux-ci forment une bande d’amis avec 4 autres personnes qui sont au coeur de l’histoire. Dès le départ, on apprend, de la bouche de Jared, qu’il est mort à 16 ans, atteint d’un cancer fulgurant. Il nous présente la structure du livre que nous venons d’ouvrir. Richard prend ensuite la parole. Nous sommes en 1979. Richard et Karen viennent de faire l’amour. Ils discutent le temps du trajet du télésiège. Karen lui confie une enveloppe qu’il ne peut ouvrir et doit lui rendre le lendemain. Karen tient des propos un peu bizarre, mais bon… Le soir, ils se rendent avec leurs amis à une soirée. Et là, Karen tombe dans le coma…
Pendant 17 ans, nous suivons les péripéties des Richard et des autres. Jusqu’au réveil de Karen.
Karen prend la parole. A travers son récit, on se rend compte que le monde a bien changé pour elle.
L’histoire est assez prenante, avec des passages un peu creux. Et pour avouer, j’ai un peu décroché durant la troisième partie. Dans girlfriend dans le coma, Coupland nous dresse un portrait plutôt acide de la société actuelle. Il nous donne à voir le monde de 1996 à travers les yeux de Karen, endormie depuis 1979. Elle se rend compte que les gens ont bien changé : plus le temps de s’amuser, de vivre comme il y a 17 ans. Ça fait peur, mais en même temps, on se rend compte qu’on est en plein dans cette société “métro-boulot-dodo”. Où s’envolent tous les rêves d’ados? Les héros sont happés dans leur vie et ont abandonné tous les espoirs qui les nourrissaient auparavant. Cette critique semble rude, mais ne serait-elle pas le réel reflet de la vie d’aujourd’hui? Une vie où l’être humain se conforme aux normes, suit la masse, laisse de côté ses ambitions pour gagner une croûte qui a un goût parfois amer. Coupland nous incite à vivre nos rêves, ne pas se limiter au facile et aller au bout des choses. Se réaliser, ne pas se frustrer.
Abordé sur le ton de l’humour, le thème, assez dur, nous fait réfléchir. Et même si la dernière partie m’a un peu laissé sceptique, c’est un assez bon roman.
Avis aux adeptes de la fin du monde. 3,5 étoiles.
Au Diable Vauvert, 504 pages, 2004.
10/18, 454 pages, 2005.

Laisser un commentaire

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑